"La Route" est de ces livres qui vous laisse sans voix. Vous ne pouvez pas vraiment en parler de suite parce que vous avez une sorte de boule dans la gorge et dans l'estomac. Une fois terminé, il vous reste en tête, et l'on finit par se poser des questions auxquelles on n'a pas forcément envie de répondre, par crainte de ce que l'on pourrait avouer ou se révéler à soi-même. C'est un livre brut, cru, dur et tellement - trop - réaliste. Et c'est qui fait de lui une oeuvre littéraire d'exception comme j'en ai rarement lue.
"La Route" nous renvoi en pleine gueule l'image d'une humanité et du comportement humain en plein désespoir et par trop réaliste. L'histoire, celle d'un homme et de son fils, relate leur voyage douloureux le long de routes vers le sud, alors qu'une apocalypse a ravagé le monde. Plus de nourriture, plus d'animaux, juste quelques humains épars ayant majoritairement oubliés qu'ils étaient humains. Et un monde recouvert de cendres.
Le style de McComrick peut surprendre. Nous sommes ici très loin de la littérature classique et de la construction de phrases "académiques". McCormick écrit d'une manière qui, au premier coup d'oeil, peut sembler décousue : peu de virgule, des phrases parfois assez longues et ponctuées de "et" pour faire les liaisons entre les diverses actions, des dialogues sans tirets ou guillemets pour identifier les personnages. A l'opposée de certains auteurs qui prennent trois pages pour décrire un tabouret, McCormick vous plonge au plus profond de son monde avec à peine quelques mots. Une écriture grandiose tant elle est épurée.
Cormac McCarthy, que je ne connaissais pas du tout, c'est aussi l'auteur derrière "No Country for Old Men", que tout le monde connait depuis la sortie du film éponyme des frères Cohen. Par ailleurs, "La Route" est en pleine post-production et devrait sortir sur nos écrans d'ici fin 2009. Je ne sais trop quoi penser de cette adaptation tant le livre m'a marqué. Peur de voir cette oeuvre magistrale déformée par un film commercial sans doute.
Je ne conseillerais cependant pas vraiment "La Route" à n'importe qui tant son contenu peut être très dépressif, car McCormick révèle dans son livre certains aspects de la nature humaine que l'on préfère en général cacher : son inhumanité, sa noirceur, son désespoir. Cependant, chacun à sa propre manière de percevoir un livre ou un film, et celle de l'Ôm par exemple, est très différente de la mienne : étant plus positif et optimiste que moi, il y a vu de l'espoir là où je ne voyais qu'une longue agonie...
Je ne conseillerais cependant pas vraiment "La Route" à n'importe qui tant son contenu peut être très dépressif, car McCormick révèle dans son livre certains aspects de la nature humaine que l'on préfère en général cacher : son inhumanité, sa noirceur, son désespoir. Cependant, chacun à sa propre manière de percevoir un livre ou un film, et celle de l'Ôm par exemple, est très différente de la mienne : étant plus positif et optimiste que moi, il y a vu de l'espoir là où je ne voyais qu'une longue agonie...
1 commentaire:
Un tres grand livre, froid, dur et depressif. Certaines scenes vous marquent pendant plusieurs jours (celle de la trappe!) et l'ambiance est inimitable, j'ai lu plusieurs bouquins de fin du monde mais celui la les depasse sans aucun doute. Un tres grande oeuvre.
idawn@hotmail.fr
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