Libellés

mardi 31 mars 2009

Kendo/Kenjutsu training

Je ne résiste pas à l'envie de poster ici ce sketch qui m'a fait pleurer de rire... Merci à Mike pour le lien ;)

Prise en flagrant délit de geek-attitude

Au bureau nous avons reçu il y a peu de nouveaux téléphones avec multi-fonctions, écran tactile, sonnerie fantaisies, bref tout le tintouin. Ce qui m'a fait ricanner doucement c'est qu'à la commune de St Gilles, ça fait un bail qu'ils ont les mêmes téléphones que nous, alors qu'au bureau on nous a annoncé leur installation comme la venue du messie...

Etant donné que ces téléphones high-tech ont autant de fonctions qu'une navette spatiale, nous avons eu droit à un training (3 semaines après leur installation cela dit, cherchez pas à comprendre, la logique des gens de l'IT à mon bureau me dépasse). Hier donc, j'ai assisté comme une première de classe à la formation qui durait quand même 1h30. Vu que l'on y a appris quelques trucs utiles, j'ai donc fortement suggéré à un de mes boss de suivre ce training.

Ce matin, le boss en question vient me voir pour me demander si vraiment ça vaut la peine. Là, toute contente, je lui dit que oui, "it's a nice training and it's fun!" dis-je toute motivée (car je travaille en English). Et v'là t'y pas que le gars me regarde d'un air pseudo-pathétique, mêlé de pitié et de moquerie, et me lache un "I think you need to get out more. Finding a telephone training... fun..." avant de se casser le sourire en coin...

Là, histoire d'en rajouter une couche, Nat explose de rire, et moi, toute penaude, je viens de me rendre compte que oui, en fait, c'est vrai, j'ai trouvé un training sur les diverses fonctions d'un téléphone high-tech plutôt sympa et divertissant...

Ma geek/nerdy-attitude venait de m'exploser à la tronche XD

Voici, histoire d'illustrer cette entrée, le nouveau téléphone du bureau :

HOOoooOOOoooOOOoooOOOOooOOOOooooooOOOOOooooOOooo!!!

samedi 28 mars 2009

Un très grand livre : La Route de McCarthy

"La Route" est de ces livres qui vous laisse sans voix. Vous ne pouvez pas vraiment en parler de suite parce que vous avez une sorte de boule dans la gorge et dans l'estomac. Une fois terminé, il vous reste en tête, et l'on finit par se poser des questions auxquelles on n'a pas forcément envie de répondre, par crainte de ce que l'on pourrait avouer ou se révéler à soi-même. C'est un livre brut, cru, dur et tellement - trop - réaliste. Et c'est qui fait de lui une oeuvre littéraire d'exception comme j'en ai rarement lue.


"La Route" nous renvoi en pleine gueule l'image d'une humanité et du comportement humain en plein désespoir et par trop réaliste. L'histoire, celle d'un homme et de son fils, relate leur voyage douloureux le long de routes vers le sud, alors qu'une apocalypse a ravagé le monde. Plus de nourriture, plus d'animaux, juste quelques humains épars ayant majoritairement oubliés qu'ils étaient humains. Et un monde recouvert de cendres.

Le style de McComrick peut surprendre. Nous sommes ici très loin de la littérature classique et de la construction de phrases "académiques". McCormick écrit d'une manière qui, au premier coup d'oeil, peut sembler décousue : peu de virgule, des phrases parfois assez longues et ponctuées de "et" pour faire les liaisons entre les diverses actions, des dialogues sans tirets ou guillemets pour identifier les personnages. A l'opposée de certains auteurs qui prennent trois pages pour décrire un tabouret, McCormick vous plonge au plus profond de son monde avec à peine quelques mots. Une écriture grandiose tant elle est épurée.

Cormac McCarthy, que je ne connaissais pas du tout, c'est aussi l'auteur derrière "No Country for Old Men", que tout le monde connait depuis la sortie du film éponyme des frères Cohen. Par ailleurs, "La Route" est en pleine post-production et devrait sortir sur nos écrans d'ici fin 2009. Je ne sais trop quoi penser de cette adaptation tant le livre m'a marqué. Peur de voir cette oeuvre magistrale déformée par un film commercial sans doute.

Je ne conseillerais cependant pas vraiment "La Route" à n'importe qui tant son contenu peut être très dépressif, car McCormick révèle dans son livre certains aspects de la nature humaine que l'on préfère en général cacher : son inhumanité, sa noirceur, son désespoir. Cependant, chacun à sa propre manière de percevoir un livre ou un film, et celle de l'Ôm par exemple, est très différente de la mienne : étant plus positif et optimiste que moi, il y a vu de l'espoir là où je ne voyais qu'une longue agonie...

vendredi 27 mars 2009

Les plus belles sculptures du monde

Ceci est une exclusivité! Je vais vous dévoiler sur le net pour la première fois au monde les oeuvres de mon petit Maguth. Perso, je les trouve sublimes, bien que lui s'obstine à dire que c'est juste du "bricolage" (pfff les mecs j'vous jure). D'inspiration clairement insectoïdes, elles sont faites uniquement en bois naturel ou peint par la suite.

Voici l'une de mes préférée!




L'araignée



Et les "volants" (on les a suspendu à un fil au plafond)






Y en a encore un nettement plus gros qu'il m'a offert pour mon anniversaire (comme il était pour moi c'est sans doute pour ça qu'il est plus volumineux, pour être assorti à sa nouvelle propriétaire :p ).

Si vous avez une galerie et que vous êtes interéssé, faites nous signe!

mercredi 25 mars 2009

Blast from the past - part 1!

OAUIIIIISS!!!

Blast from the past!! Voici quelques génériques cultissimes et légendaires de mon enfance!!! Jamais on égalera ce que ma génération a eu la chance d'avoir en dessins animés, jamais!! MOUHAHAHAHA!!! Vive le Club Dorothée!! 

Jayce et les Conquérants de la Lumière 
(ce générique est une pure tuerie!!)


Sankukai 
et les paroles mythiques de la chanson (écoutez bien ça vaut la peine)




Goldorak
 générique par Noam, ça me donne des frissons, raaah lovely!


Capitaine Flam 
Tellement hot dans sa petite combinaison moulante


Cobra
 ça démarre fort à 0:48!!

lundi 23 mars 2009

Critique cinématographique - Underworld : Rise of the Lycans

Sun Stars: * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2009
Réalisé par Patrick Tatopoulos
Avec Rhona Mitra, Bill Nighy, Michael Sheen



Ou comment aller voir une sous-merde qui n'en est pas une :p Ayant vu les deux précédents volets de la série de nanars "Underworld", je me suis dit qu'il serait dommage d'en rester là. C'est donc avec entrain et bonne humeur que nous sommes sorti de notre chaude et douce tanière dimanche matin pour aller se lover dans les fauteuils rouge cramoisi fleurant bon les panards de l'UGC De Brouckère.

Underworld : Rise of the Lycans est en fait une préquelle aux deux autres films d'Underworld: l'histoire se déroule au moyen-âge, alors que le vampire Viktor (Bill Nighy) n'est pas encore un Ancien enfermé dans une boîte de conserve de luxe (voir opus 1). On y découvre la création des lycans qui seront omniprésents dans les deux autres films. Car à la base, mes chers petits amis, les loups-garous d'Underworld ne sont que des bêtes sauvach' qui ne peuvent plus reprendre leur forme humaine et avec lesquels les vampires sont en guerre. C'est alors que le messie arriva : Lucian (Michael Sheen) était né, lycan parfait à forme humaine, et ce au cœur même de la forteresse du bon Viktor, tout fou d'avoir enfin un petit chienmain (contraction de chien et humain) pour lui tout seul!

Viktor qui en avait marre de boire sa tisane au tampax tout seul fut bien content lorsque Lucian naquit

Décidant alors de se créer une armée de gentils toutous à la poitrine velue, Viktor fera en sorte de transformer toute une flopée de pauv' types en lycans à son service en tant qu'esclave. Bien évidemment, la propre fille de Viktor, Sonja (Rhona Mitra), ne pourra pas elle non plus résister à l'envie de caresser les poils soyeux de Lucian, et finira par s'amuser à jouer à "trouve le gros bâton" avec lui du haut d'une arrête rocheuse humide, froide et sûrement glissante, comble du romantisme pour un couple vampiro-lycan.

Je vais te lancer un nonos, tiens toi prêt Lucian! Et arrêtes de remuer ta queue dans tous les sens tu veux bien...

Bon, déjà, je vous l'avoue, j'avais total confondu Rhona Mitra et Kate Beckinsale (l'héroïne des deux autres Under-bouses) vu qu'elles ont le même type de visage (la bonnasse brune un peu gothique avec une bouche de poulpe, comme Gally).

Du coup y a des trucs que je pigeais pas trop dans le film évidemment… Mais comme en même temps c'est pas vraiment le genre de film qui demande une activité intellectuelle importante, cela ne m'a pas trop gênée (sauf pour un truc mais si je le dis je vais spoiler alors je vais fermer mon orifice buccal). Faut bien le dire, j'ai beaucoup plus apprécié ce troisième opus d'Underworld que les deux précédents qui ne m'ont quasi pas laissé de souvenirs marquants. L'absence d'armes à feu et la présence d'épées et d'armures plutôt classieuses – et clairement pompées au Seigneur des Anneaux – y sont sans doute pour quelque chose, apportant cette touche gothique "à l'ancienne" au film.

Venez les filles, y a les soldes chez Weta Workshop

Rhona Mitra, comme à son habitude, joue plutôt pas trop mal et semble à l'aise dans son plastron aux seins moulés. C'est typiquement le genre de rôle qui lui va comme un gant. Faudrait pas oublier qu'avant Brangelina Jolie, c'était elle Lara Croft!

L'armure moulée, ou comment montrer des nichons sans les montrer. Tout un art!

Michael Sheen serait par contre nettement plus crédible dans le rôle de Jésus: les yeux exorbités, les tifs mi-longs un peu gras et crades, le torse légèrement velu mais pas trop, tout y est. Bon à défaut c'est le messie des lycans mais moi je n'arrêtais pas de le voir portant une croix et un pagne blanc un peu jauni à l'entre-jambe…

Je couche avec Marie-Madeleine donc? Ha non c'est Sonja, 'xcusez hein.

Quant à Bill Nighy, que dire? Bill Nighy que j'adore tant dans "Love Actually'. Et bien je dois dire que dans Underworld, il est, heu, un peu en-dessous de ses capacités. La manière de jouer de Nighy est toujours un peu théâtrale: gestuelle légèrement exagérée, diction un brin trop parfaite, bref, le genre de trucs qui, dans Love Actually, vu son perso, lui allait comme un gant. Mais ici sa manière de sur-jouer rend son personnage parfois peu crédible, si pas carrément ridicule à certains moments. Sans parler de ses lentilles de contacts fluo qui lui donne l'air d'un toxico en plein bad trip. Dommage.

Lucian! T'as encore fait caca sur le tapis! A la niche!!

Les lycans sous forme de loup sont quant à eux, je suis désolée de le dire, carrément ratés et vraiment décevants. Ca sentait un peu trop le masque en latex et le vilain poil synthétique de tapis de salle de bain pas nette. Quant aux combats, ils souffrent de cette nouvelle mode de montage où tout va trop vite, au point où le spectateur ne discerne plus vraiment ce qui se passe et qui frappe qui. Cela sauve bien évidemment Nighy qui n'a pas vraiment le physique d'un guerrier de "300".

Je veux du Pedigree Dentarask contre le tartre! Combien de fois je vais devoir le dire!

Underworld : Rise of the Lycans est malgré tout ceci un bon p'tit film d'action de série B. L'héroïne est une jolie pépée maniant bien le gourdin (de Lucian?), le héros a le poil brillant et la truffe fraîche, le vampire sadique est, ben, sadique. L'histoire est simpliste et plutôt bien amenée, bien que les vampires en prennent sérieusement pour leur grade face aux lycans qui les démontent un peu trop facilement. Les seconds rôles sont des caricatures ambulantes – surtout le pote à Lucian, le gros black à la voix de basse – et il ne faudra pas trop se poser de question sur l'apparition soudaine de certaines fringues de nos héros (Lucian cueillant sans doute de super armures de cuir bien saillantes dans les vergers à armures bien connus de la région).

- Et alors il me dit : "ho mais dis donc ton armure là ça vient de la récolte passée"
- Pfff quel sale métrosex' celui-là

- Oui et pis aussi... ha ça tourne en fait, OK, hum hum *vois de basse* On va leur niquer les canines à ces petzouilles de mert'!


Underworld n'ayant jamais eu comme ambition première de nous faire réfléchir sur le pourquoi et le comment de la vie, Rise of the Lycans est donc un bon p'tit film détente pour reposer ses neurones, sans d'autres prérogatives aucune.

My name is Lucian. Jesus Lucian.

En prime avec cette critique, la bande-annonce de Underworld : Rise of the Lycans 

La vidéo du moment

Histoire de jeter de l'huile sur le feu après mon article sur les jeux vidéos :p Les enfants, ceci est une vidéo faite par des pro, ne faites pas ça chez vous avec la voiture de P'pa, OK?

Depeche Mode - Wrong

jeudi 19 mars 2009

Violence et jeux vidéo - ne poussons-nous pas le bouchon un peu trop loin?

Ce matin j'ai lu dans la presse (voir le Soir) que , suite au terrible massacre perpétré dans une école en Allemagne, une chaîne de supermarché allemand allait retirer de la vente les jeux vidéos et films violents interdits au moins de 18 ans. Au Canada, les affiches publicitaires d'un jeu vidéo ont été retirées des abribus, jugées trop violentes.

Toujours montré du doigts, les jeux vidéos sont de nos jours devenu l'excuse facile pour justifier les dérives comportementales des jeunes. Et j'en ai vraiment marre d'entendre ces conneries!

Etant moi-même une joueuse, l'un de mes jeux préférés est GTA IV, cloué au pilori comme l'un des pires jeux existant sur la planète. Cela fait-il de moi une personne dérangée et violente? Vais-je péter un plomb et massacrer mes collègues à l'Opinel parce qu'ils ne m'auront pas dit bonjour sur le ton que je voulais entendre? Non.

Je regarde de même pas mal de films et de séries où la violence à la part belle, et où parfois le héros est lui-même coupable d'actes d'agressivité extrême. Suis-je pour autant une sociopathe/psychopathe à enfermer? Non.

Les ados, on le sait, sont plus sensibles que nous, adultes bien formés. Mais c'est pourtant notre devoir, à nous en tant qu'adultes ou parents, de les aider à passer ce cap, et à leur apprendre ce qui est bien ou mal, à les protéger bon sang! Mais à notre époque, dire que CounterStrike est coupable du comportement déviant de tel jeune est tellement plus facile à dire que de se pencher sur l'éducation reçue par ce jeune, par son entourage, et par le fait que si un jeu est interdit au moins de 18 ans, pourquoi nom de Zeus avait-il ce jeu sur on PC ou sa console?!

Si l'on suit le raisonnement actuel, il faudrait interdire les séries policières où cadavres, meurtres parfaits et viols sont légion. Interdire les thrillers et les films d'horreur au cinéma. Bannir les livres et BD contenant la moindre goutte de sang ou zeste de violence. Et internet! N'en parlons pas! C'est le démon par excellence, la manne aux miracles de tout meurtrier en herbe. Ce qu'il faudrait faire donc, c'est garder nos jeunes enfermés dans une chambre close avec peu ou prou de contact avec le vrai monde, si dangereux.

Mais qu'en est-il de la surveillance des parents? Que ce jeune allemand ait eu accès à une arme, on en parle à peine! Que l'accès à internet n'ai pas été bloqué, alors que les outils existent, ça passe sous silence. Que pour Noël on offre "Age of Conan", interdit au moins de 18 ans - c'est mis sur la couverture putain (!!!), à Kevin qui a 14 ans juste parce que les parents ne se renseignent pas, tout ça, on en pipe pas un mot!

Les jeux vidéos sont de nos jours devenus le bouc-émissaire pour toutes les déviances des jeunes. Seule lueur d'espoir, les témoignages de psy qui pensent que les jeux servent plus souvent d'exutoire et non pas d'éléments déclencheurs.

Si vous voulez offrir un jeu à vos enfants, vérifiez l'âge limite, comme pour les jouets quand ils étaient bébés, c'est exactement la même chose. Si vous ne voulez pas les exposer à la violence, surveiller les émissions télé et installez un pare-feu sur vos PC.

Je salue au passage mon amie Natalie, qui, bien que plutôt inquiète quand au monde virtuel des jeux, n'en est pas aveuglée pour autant et a prit toutes les dispositions pour protéger ses enfants, sans les brimer pour autant. Tel film lui semble un brin trop noir, et bien tant pis, ces enfants attendront encore un ou deux ans avant de le regarder. Les sessions internet de ces enfants ont un blocage parental poussé et elle surveille leurs jeux vidéo. Quant au cadeaux à faire au ados de la famille, elle n'a pas hésité à me demander conseil pour l'achat de tel ou tel manga. N'est-ce pas là la vraie solution? Une vraie communication, une vraie surveillance parentale. Bien sûr, cela prend du temps, bien sûr cela peut fâcher les enfants de ne pas avoir ce qu'ils veulent, mais n'est-ce pas là la plus belle preuve d'amour à leur donner?

La meilleure protection pour vos enfants, c'est vous, les parents. Alors ne blâmez plus les supports audio-visuels, qu'ils soient jeux vidéos, films, séries, ou internet, et posez-vous plutôt la bonne question: que faites-vous, VOUS, pour protéger vos enfants?

mercredi 18 mars 2009

Tranche de vie bruxelloise - en vrac

Dans la continuité de mes tranches de vie bruxelloise, voici trois petites photos qui datent de +/- un an, lorsque notre ami Taku nous a rendu visite à Bruxelles.

Commençons en force et avec la Force : me voici avec mon idole, Darth Vador (pas cette pauv' tache de Hayden Christensen hein, l'original, David Prowse, avant que Lucas ne bousille tout avec les épisodes I à III ). Photo prise lors de la Star Wars Exhibition, j'étais pétrifiée face à lui (ça se voit un peu d'ailleurs, hihi!)!


A la sortie de l'expo, nous avons été rendre visite à notre ami l'Agent 22 à la Place Sainctelette. Pour plus d'info sur cette statue de l'artiste Tom Frantzen, suivez ce lien.


Et puis, toujours sur le chemin du retour, nous voici, l'Ôm et moi, en pleine imitation de la gravure sur un des pilier du pont de la Place Sainctelette.


Bruxelles, c'est peut-être une petite ville, mais qu'est-ce qu'on s'y amuse! ^_^

Critique cinématographique - Gran Torino

Gran Torino
Sun Stars: * * * * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2008
Réalisé par Clint Eastwood
Avec Clint Eastwood, Bee Vang, Ahney Her, Christopher Carley


Il y a des films comme ça, on ne sait pas trop comment en parler tant il y a à dire. Gran Torino est un de ces film. Le genre de film qui vous trotte en tête longtemps, qui change parfois même votre vision des choses, qui vous fait sourire tout en vous rendant nostalgique. Et après le très décevant Changeling, quel bonheur que de (re)voir un grand Eastwood! Car non seulement le bon Clint nous offre un petit bijou dont il signe la réalisation, mais le voilà qui nous gratifie aussi de sa présence à l'écran, un pur plaisir!

Gran Torino, c'est d'abord une voiture, une Ford bien classieuse de 1972 qui en jette pas mal. Et cette noble dame appartient à Walt Kowalski (Clint Eastwood). Walt c'est un vétéran de la guerre de Corée, retraité de Ford justement, qui s'occupa lui-même de l'assemblage de certaines parties de sa Gran Torino qu'il bichonne et chéri comme un joyau rare. Walt, c'est un type pas vraiment agréable, plutôt xénophobe, qui semble constamment en rogne contre le monde entier. Comble des combles pour un ancien combattant ayant fait ses armes en Asie, Walt voit petit à petit son quartier parasité par des petits gangs armés jusqu'aux dents et envahit par des immigrés asiatiques, des Hmongs, communauté provenant du Laos, du Vietnam et de Thaïlande. Bref, Walt, c'est le gars qu'il faut pas faire chier et qu'il vaut mieux laisser dans son coin. Et pourtant…


"Ever notice how you come across somebody once in a while you shouldn't have fucked with? That's me."

Le film démarre dans une église. Walt Kowalski vient de perdre sa femme. Cependant, au lieu d'afficher un regard triste et abattu, c'est un homme furax qui apparait à l'écran. Serrant les dents, grognant et soulevant même légèrement un coin de sa lèvre supérieur, à l'image d'un vieux chien de combat qu'il vaut mieux ne pas énerver, nous observons avec Walt le défilé familial devant le cercueil de sa défunte femme: deux fils dans la quarantaine qui n'ont pas l'air plus touchés que ça, et 4 adolescents, les petits-enfants de Walt, montrant tout sauf le respect demandé lors d'une telle cérémonie. La famille, c'est déjà pas le fort de Walt. Vient ensuite le prêtre, un jeune rouquin au visage poupin, qui s'obstinera, et ce malgré le déluge de quolibets et autres gentillesses de Walt, à vouloir le guider sur le chemin de la rédemption.


"I confess that I have no desire to confess"

Revenu chez lui pour la "réception" après l'enterrement, Walt finit par fuir sa propre maison envahie par cette famille plus intéressée par ses possessions matérielles que par sa situation. Sur son porche bien entretenu, devant son petit jardin à la pelouse aussi verte qu'un terrain de golf de luxe, Walt observe ses voisins de gauche: une famille Hmongs célébrant la naissance d'un enfant dans une maison un brin délabrée à l'herbe jaunie. Walt crache au sol tout en grommelant, fixant du regard la grand-mère asiatique assise sur sa chaise à bascule. Et là, surprise, la grand-mère lâche un jet immonde et au moins dix fois plus abondant que le petit postillon de Walt, lui retournant son regard désapprobateur et grommelant elle aussi dans sa barbe. Succulent!
 
"Grumph"

On l'a compris, Walt n'est pas vraiment un homme sociable, préférant de loin rester seul sur son perron à se descendre des bières avec Daisy, son labrador, que discuter avec ses semblables. L'une des seules personnes avec lesquelles il entretient un semblant d'amitié est son coiffeur, avec lequel il joue à ce que j'ai appelé le "tennis des injures amicales". Walt semble cependant porter un lourd fardeau datant de la guerre de Corée, gardant son fusil d'époque en très bon état de marche ainsi qu'un petit flingue d'appoint sous sa veste.


"You finally look like a human being again"

A côté de chez l'amer Walt, nous faisons connaissance avec Sue et Thao, deux jeunes ado tentant de (sur)vivre dans ce quartier devenu mal famé. Autant Sue a de la répartie et ne montre aucune peur même face à de grosses brutes, autant Thao semble replié sur lui-même, discret , timide. Enrôlé de force dans un gang par son cousin, et ayant raté son initiation (voler la Grand Torino de Walt!), le premier vrai contact entre Thao, Sue et Walt se fera un soir, alors que le gang tente d'embarquer de force Thao. Ne supportant pas que quiconque, et encore moins ses immigrés de voisins, viennent piétiner sa pelouse parfaite, Walt endossera alors bien malgré lui le rôle de héros du quartier en intervenant dans la bagarre, armé de son vieux fusil mais surtout de sa tronche de mec qu'il faut vraiment pas chercher.

"Get off my lawn! "

C'est là le point de départ de cette histoire qui touchera maintes et maintes choses et sujets divers: respect des autres, incompréhension de et par sa propre famille, vision que notre culture a de la vieillesse et comment la traiter, présence de petits gangs qui mettent tout un quartier sur les genoux, escalade de la violence, impossibilité pour les jeunes de s'en sortir dans certains milieu, mais aussi amitié, affection, partage, et entre-aide. D'autres verront dans ce film des références à la carrière entière de Eastwood, une sorte de représentation de la vieillesse de Dirty Harry, ou encore l'image d'une amérique profonde abandonnée et repliée sur elle-même avec la violence comme seule compagne.

"You're letting Click-Clack, Ding-Dong and Charlie Chan, just walk out ..."

Gran Torino, vous vous en doutez, c'est une histoire qui n'aura pas vraiment de happy ending, mais la manière que Walt aura de tourner le tout pour venir en aide à ses nouveaux amis, à cette nouvelle famille même, qui le comprend mieux que ses propres fils, et ce malgré la barrière de la langue, reste la plus maline, la plus triste et la plus généreuse qui soit.


Haa la bouffe traditionelle, tout un poème!

Mais Gran Torino c'est aussi un film vraiment drôle et comique, pendant lequel j'ai vraiment ri de bon cœur. Le personnage de Walt étant tellement loin dans son délire et sa manière de parler tellement, osera-je dire, riche en adjectifs raciaux et insultants que cela en devient un vrai régal. Dire que moi je n'ai eu droit qu'au sempiternel "chinetok" quand j'étais petite, avoir quelqu'un comme Walt me traitant de "pâté impérial" aurait changé la donne ;) D'une mauvaise foi crasse, certain dialogue entre Walt et Thao sont pour moi déjà mythiques, ainsi que la fameuse leçon "pour devenir un homme". Quant à la scène de l'anniversaire de Walt et des cadeaux offerts par son fils et sa belle-fille, elle est tout simplement hilarante!

What the...

Je ne peux que vous conseiller de courir voir ce tout grand, ce géant dernier film de Clint Eastwood, une vraie perle rare qui vous bouleversera!

En bonus avec la critique, la bande-annonce de Gran Torino

mardi 17 mars 2009

La chanson du moment

Voici une chanson qui, à l'écoute à la radio, ne m'avait franchement pas marquée. Je la trouvais plutôt banale et pas du tout mon genre.

C'était sans compter sur le pouvoir de la vidéo! Je ne sais pas pourquoi, mais je l'adoooore!! La photo, les couleurs, le maquillage, les costumes, les endroits filmés, et surtout ces deux zouaves totalement à l'ouest me plaisent infiniment.

Voici donc juste pour vous Empire of the Sun - "Walking on a Dream"

samedi 14 mars 2009

Tranche de vie bruxelloise - art urbain

Voici quelques photos de l'art urbain de notre quartier. Parfois, au détour d'une rue, on peut tomber sur de drôles de choses! ;)

Commençons par Darth Vador en plein travail domestique avec R2D2, dans la rue Prevot à Ixelles (tout près de chez nous).


Voilà ensuite les lapins géants oranges de Bruxelles. Ils mesurent 2,70m, sont en plastique - recyclé s'il vous plaît - et sont l'oeuvre du mouvement Craking Art group, composé d'un belge, d'un français et de quatre italiens. Les lapins symboliseraient l'amour, la prolifération ainsi que l'explosion démographique. L'expo terminée, cinq des six lapins seront ensuite recyclés pour faire d'autres bestioles, et le dernier lapin sera lui vendu aux enchères, dont les bénéfices de la vente seront intégralement reversés à l'Institut Jules Bordet.


Arriverez-vous trouver la tête de Maguth sur cette photo?

A noter que ces lapins ont tous un brin abusé de l'exta, de shit et/ou d'amphèt'...

Et pour clore ce chapitre, voici une de mes oeuvres préférées, "La Ville" de Axel Cassel et qui date de 2003. Elle est située au coin de la Chaussée de Charleroi et de la rue St Bernard. C'est vraiment un très chouette ensemble de sculptures, j'en ai même fait une sorte de "porte-bonheur": chaque fois que je passe devant, je me dois de toucher une des petites têtes des bonshommes, pour la chance. Me demandez pas pourquoi, c'est comme ça! En hiver, si il y a de la neige, cette oeuvre prend une toute autre dimension. Un jour, nous avons même vu chaque petite tête couverte d'un bonnet tricoté sur mesure et orné d'une écharpe colorée! C'était vraiment excellent! Quelques jours après, un petit carton était accroché au cou d'un des personnages, et l'on pouvait y lire "Merci pour les bonnets et les écharpes". Terrible ;)

Touchez nos têtes, on porte bonheur!

vendredi 13 mars 2009

Tranche de vie bruxelloise - le tram et le con

J'ai décidé dorénavant de raconter quelques petites tranches de vie bruxelloise, histoire de déblatérer des salades, après tout, c'est à ça que sert ce blog non? ;)

Cet après-midi, alors que nous nous promenions en zamoureux dans notre jolie mini-capitale de l'Europe, sirotant un p'tit café au lait avec sirop de noisettes de l'Exki (faut bien palier au manque de Starbuck hein), nous avons petit à petit constaté la formation d'un embouteillage monstre le long de la chaussée de Charleroi. Pour ceux qui ne le savent pas, les trams à cet endroit n'ont pas de site propre, c'est-à-dire qu'il roule sur la même bande que les bagnoles au lieu d'être au centre et de pouvoir foncer comme des malat'. Un tram, puis un second, puis un troisième, puis un quatrième et même un cinquième se retrouvèrent soudain bloqués, avec plein de tutures entre eux. La joie la plus totale quoi - enfin comme on était à pattes, nous on rigolait bien :p On s'est dit qu'il devait y avoir un méga accident près de chez nous, une panne de tram ou quoi. Et bien en fait non, c'était encore plus bête! C'était juste un imbécile qui, s'étant mal garé avec son SUV de mert', bloquait totalement le passage du tram: résultat, toute la chaussée de Charleroi bloquée depuis la Place Stéphanie jusqu'à quasi la place Janson. Tous les passagers étaient descendus, furax bien évidemment (et y a de quoi franchement), les conducteurs de tram réunis entre eux et parlant à tort et à travers dans leur talkie walkie, et, enfin, les flics qui se pointèrent comme des cowboy, toutes sirènes hurlantes et descendant de leur bagnole comme des héros de film américain. Le propriétaire du SUV ayant enfin ramené sa fraise, mais étant un touriste allemand d'après la plaque, nous ne savons pas si Starky et Hutch à la belch' ont pu l'assomer avec un PV pimenté, mais à mon avis, la foule de cinq trams en colère, les conducteurs en uniforme et les flics ont dû lui foutre suffisamment les boules. Cela dit, on a aussi remarqué une belle griffe le long des portes de sa sale bagnole... Bien fait tiens!

Aux chers conducteurs qui ne font pas attention: les trams ont toujours raison à Bruxelles, même sur les piétons, prenez en de la graine! :p

jeudi 12 mars 2009

Nous il y a 10 ans

Ce mercredi 11 mars 2009, Maguth et moi fêtions nos 10 ans de vie commune. Vu la situation évidemment nous n'avons pas fêté cela comme prévu, mais cela reste un évènement pour nous: 10 ans!! O_O Ca fait peeuuur, hooouu!!!! C'est drôle, mais moi, Maguth, je le trouve toujours aussi beau ;)

Voici une photo prise il y a 10 ans donc:


Et une photo +/- récente de nous deux:



Allez-y, chambrez-nous ^_^


A faire

Quelques petites choses à faire quand vous êtes triste:
  • regarder le ciel, quel que soit le temps, et sourire, même si ça vous fait passer pour une débile au yeux des gens autour de vous
  • manger quelque chose que vous aimez, sans penser aux calories atroces que ça vous met dans le ventre
  • regarder des photos que vous aimez
  • passer du temps avec votre famille et compter sur le support de vos amis
  • prendre un bain avec votre amoureux
  • s'offrir cette paire de chaussures très chères et qu'on ne mettra jamais mais dont on a tant envie
  • ne rien regretter
  • réaliser vos rêves et envies
  • écouter de la musique que vous appréciez, même si c'est un tube commercial genre "Love Story" de Taylor Swift ;)

lundi 9 mars 2009

Hommage

Aujourd'hui une grande dame est partie. Une grande dame de 1m55, généreuse, drôle et tendre. Une grande dame qui me donnait des chocolats (parfois périmés, hihi) quand j'étais petite, et qui me cuisinait des chipolata avec de la purée et qui versait dessus le jus de cuisson, ce qui faisait hurler ma mère. Une grande dame qui me donnait une branche de fleur de son petit jardin à chaque fois que je venais. Une grande dame qui me faisait des crêpes et chez qui un jour j'ai renversé du cassis plein le carrelage de la cuisine. Une grande dame qui un jour m'offrit une poupée Bécassine parce que j'étais maladroite comme elle. Une grande dame qui aimait voyager en bâteau, faire des croisières, aller à la mer. Une grande dame qui m'emmenait au restaurant et qui m'a fait aimer les moules. Une grande dame qui me cuisinait du lapin et qui se fachait parce qu'après je faisais sa vaisselle. Une grande dame qui croquait la vie à pleine dent, qui aimait la bonne nourriture et son petit verre de porto.

Au revoir Mamy, je t'aime.

dimanche 8 mars 2009

Critique cinématographique - Australia

Sun Stars: * * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2008
Réalisé par Baz Luhrmann
Avec Nicole Kidman, Hugh Jackman, Brandon Walters, David Gulpilil, David Wenham, Bryan Brown, Jack Thompson



Quand un film fait près de 3 heures, et ce même si c’est un Baz Luhrmann, on réfléchit un peu avant de se rendre au cinéma, surtout quand les feedback des critiques ne sont pas tous positifs. Mais, comme toujours, il ne faut pas oublier que parfois, les critiques, ben, c’est pas votre avis quoi ! Malgré cela, c’est ce qui m’a freinée pour Australia : la peur de m’emmerder sec pendant 2h40 dans une salle de l’UGC. Et pourtant…

L’histoire se situe donc en 1939. Lady Sarah Ashley, une aristocrate anglaise, se rend en Australie afin de convaincre son mari d’abandonner Faraway Downs, une propriété qu’ils possèdent sur place, et de le ramener au pays, le soupçonnant qui plus est d’adultère. Arrivée sur place, elle devra faire face à de multiples situations qu’elle n’avait pas imaginées, et finira, contre toute attente, par rester et par aimer le pays, les gens, et surtout le rustre local, Drover.

L'arrivée de Lady Sarah à Darwin - un régal grâce à la prestation de Kidman

Australia, c’est une grande fresque romanesque et romantique, un peu comme « Autant en Emporte le Vent » ou « Les Oiseaux se Cachent pour Mourir ». Une vraie saga, quasi l’histoire d’une vie. M’attendant à un navet sirupeux, et ne supportant que difficilement la tronche de Kidman sur grand écran, c’est donc avec un certain à priori, si pas un à priori certain, que je me lançais dans la vision du dernier Luhrmann. Et bien tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai passé un bon moment !

Bon, mettons de suite les pendules à l’heure, Australia, c’est hyper classique, c’est kitch, c’est exagéré, c’est « romantisé » à fond, les personnages sont de vrais clichés ambulants et en plus y a un happy ending. Tous les poncifs sont réunis, on est bien d’accord là-dessus. Et pourtant, tout ceci fait en sorte que le film ait une identité propre, une patine, une personnalité même. Nous sommes assez loin du traitement peu conventionnel que Baz infligea à Romeo + Juliet : ici, il joue la carte classicisme à fond.

De beaux décors, de splendides paysages, une très jolie lumière, des personnages frôlant la caricatures - tout est fait pour donner au film un cachet classique un peu kitch

Point de vue casting, nous avons droit bien sûr à du full australien. Jackman est parfait en cowboy rude et rustre tout en muscles (quel corps, mais quel corps! Il a des boules de musc’ à des endroits que je savais même pas qu’il y avait des musc’ !) et Brandon Walters rayonne dans le rôle de Nullah, l’enfant métis. David Wenham est plus que crédible en homme de main sadique et sans morale, ce qui doit le changer après avoir joué les gentils un peu idiots du Seigneur des Anneaux ou de Van Helsing. Quant à Kidman, et bien non seulement j’ai trouvé qu’elle jouait bien, mais qu’elle était surtout hyper crédible en aristo coincée – un rôle taillé sur mesure peut-être ? :p Elle rend en tout cas le début du film succulent à souhait. Ne passons pas sous silence la prestance et les allures de poseur de David Gulpilil dans le rôle du frimeur King George, le sorcier aborigène top classe. Un très bon casting donc, avec des seconds rôles tout aussi excellents, notamment Jack Thompson dans le rôle du comptable alcoolique ou encore Wah Yuen en cuistot chinois portant le nom de Sing Song.

Brandon Walters interprète avec brio Nullah, l'enfant métis

David Gulpilil en King George, sorcier aborigène, grand-père hyper classe de Nullah. Le guide spirituel du film en quelque sorte

Baz Lurhmann opta donc pour le kitch et l’aspect quasi full studio pour certaines scènes. Un peu à la « Excalibur » : on voit bien que le soleil couchant c’est une peinture un peu pourrie, mais nom de Zeus, qu’est-ce que ça apporte comme charme un peu désuet à la scène. Les couleurs, prises de vue et décors sont donc parfois clairement retouchés par ordinateur, mais on s’en fout, parce que c’est un film kitch et que ça lui va bien après tout.

Noël à Farraway Downs

Le film peut se diviser en deux parties. La première narre l’arrivée de Sarah en Australie, qui se fera âprement, devant affronter le décès de son mari d’entrée de jeu. Elle devra ensuite assumer des responsabilités dont elle n’a jamais voulu ainsi que cette nouvelle vie qu’elle n’a pas demandée, mais qu’elle décidera cependant d’embrasser. Se prenant d’affection pour Nullah, le petit garçon métis (aborigène-blanc), elle finira par le considérer comme son propre fils, et se transformera d’aristo coincée en véritable gérante d’exploitation de bétail, aidée en cela par Drover, le cowboy qui lui volera son cœur. Durant ce premier volet, nous suivons aussi et surtout la bataille engagée entre le camp Faraway Downs et le camp de King Carney, producteur de bétail ayant la main mise sur la région et ne tolérant pas la concurrence de Sarah.

Lady Sarah devenue Sarah, la cowgirl sans peur

L’aventure et la romance ont la part belle durant cette première heure de film. Nous suivons Sarah en route avec près de 1.500 têtes de bétail afin de les livrer à la ville, et devant déjouer les vils plans de Fletcher, l’homme de main de King Carney. Petit à petit, l’histoire d’amour entre elle et Drover se fera une place, clôturant même ce premier volet du film.

Si ça c'est pas cliché... Et pourtant on y croit!

La seconde partie se situe elle durant la guerre du Pacifique : la menace d’attaques par l’armée japonaise plane sur l’Australie. Sarah devra de plus faire face à l’enlèvement de Nullah par les missionnaires, suivant la politique de l’époque comme quoi les enfants métissés ne pouvaient être confiés à leur mère aborigène, considérée comme de vraie sauvage, et donc tous emmenés dans des missions éloignées pour y recevoir l’enseignement des blancs.

Sarah durant le bombardement de Darwin

Nous abordons alors le côté drame du film. En avant plan, l’histoire (véridique) de ces enfants métis envoyés loin de chez eux, de leur famille, de leur culture, le tout sous un prétexte colonialiste qui détruira leur vie. Sarah combattra alors l’administration afin de récupérer Nullah. Séparée de Drover, ils iront chacun leur chemin avant de se retrouver après la destruction de Darwin par un raid aérien japonais.


Australia est donc un bon film, divertissant, classique et n’ayant d’autre prétention de nous faire voyager loin au pays des rêves. J’aurais cependant vu cette belle histoire plus sous forme de saga télévisée, genre « Nord et Sud », afin d’en apprendre plus sur Farraway Downs, sur la vie de tous les jours de ses occupants. Cela nous aurait permis de nous plonger plus au cœur des choses tant les personnages finissent par être très attachants, mais aussi sur l'histoire même de l'Australie et les dérives de ses lois comme cette décision d'arracher les enfants métis à leur foyer. Baz Luhrmann n’a sûrement pas pu tout mettre dans son film, de 2h40 quand même, et cela se ressent un brin. Non pas que l’on ait l’impression d’avoir rater quelque chose, mais juste que nous surfons trop en surface, alors que l’envie d’en savoir plus nous titille fortement.

Certes ce n’est pas un « grand » Luhrmann, mais un film qui se fera une petite place dans les DVD-theques auprès des grands classiques du même genre.


En prime avec la critique, la bande-annonce d'Australia

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