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mardi 17 février 2009

Critique cinématographique - The Curious Case of Benjamin Button

The Curious case Of Benjamin Button
Sun Stars : * * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2008
Réalisé par David Fincher
Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Julia Ormond, Tilda Swinton, Jared Harris
Adapté de la nouvelle de F. Scott Fitzgerald


Pour une grosse majorité de gens, Brad Pitt c'est le beau gosse du siècle. Marié à Angelina Jolie, ils forment un des couples les plus glamour et envié du monde. Cependant, pour moi, Pitt c'est le taré qui montre ses fesses dans 12 Monkeys ou encore un assassin un brin sociopathe et parano dans Jesse James – pour moi son meilleur rôle jusqu'à présent et l'un des meilleurs films que j'ai jamais vu.

Rien à voir donc avec cette tronche de minet qu'on affiche partout, et ce même si Brad est de plein pied dans la quarantaine. Ce n'est donc point pour ses beaux yeux que je suis allée voir Benjamin Button mais bel et bien parce que je pensais voir un très beau film poétique. De fait, le film est poétique, mais loin d’être mémorable. En fait, il est même… oubliable. Oui oui je sais je suis difficile, je suis sans cœur, blabla, mais bon voilà : pour moi, Benjamin Button, c'est un bon p'tit film romantique mais dont aucune scène ne m'a marquée à vie ou émue aux larmes (même pas humidifier l'œil à vrai dire). L'histoire est assez incongrue et il faut bien le dire un brin casse-gueule, car porter à l'écran la vie d'un homme qui vieillit à l'envers, c'était quand même risqué. Heureusement, grâce aux miracles de la technologie et du cinéma, nous avons droit à un film quasi zéro défaut du point de vue technique. On y croit de A à Z.

Benjamin en bébé-vieillard et Queenie, sa mère adoptive

Nous sommes donc en 1918 en Louisiane. Benjamin nait au sein d'une famille aisée. Malheureusement pour lui, sa mère meurt en couche et son père, horrifié par l'aspect pour le moins étrange de ce "vieux bébé" préfère l'abandonner sur les marches d'une maison de retraite. Recueilli par Queenie, l'une des aide-soignante de la maison, Benjamin grandira entouré de vieilles personnes tout en étant un enfant comme les autres dans sa tête. Difficile pour lui donc de juguler cette vie d'impotent avec cannes et rides et ses envies de petit garçon. C'est alors que Daisy fait son apparition. Daisy a presque le même âge que lui, mais Benjamin ne peut se comporter avec elle comme n'importe quel enfant le ferait, son apparence le lui interdisant.

Benjamin, âgé de +/- 12 ans
Benjamin âgé de +/- 20 ans
 
Nous suivons alors l'histoire de Benjamin, qui, âgé de 17 ans, partira visiter le monde à bord d'un bateau de fortune, et qui durant toute sa vie n'aimera qu'une seule femme : Daisy. Evidemment raconté comme ça vous allez de faire "hoooooo" d'un air pleurnichard en joignant les mains, les yeux humides et les cils battant tels des essuie-glace. Rangez votre mouchoir, sauf si vous avez un rhume.

Benjamin âgé de 17-18 ans et prenant le mer

Parlons d'abord de l'aspect technique et visuel du film qui vaut quand même une mention spéciale: c'est nickel-chrome! Le vieillissement/rajeunissement de Pitt et Blanchett est tout bonnement bluffant. A grand coup de maquillage, prothèses, lumières et retouches digitales, nous voyons ce duo passer à travers les ans avec un naturel assez effrayant. Il faut bien avouer que vieillir est toujours plus facile que rajeunir, Cate Blanchett souffrant parfois d'un effet un peu trop flou sur son splendide visage lorsque son personnage est censé avoir 20 ans, mais on pardonne aisément cette minuscule imperfection tant le reste est techniquement impeccable. 


Daisy, à peine dans le vingtaine

Daisy en femme mûre, alors que Benjamin a alors l'apparence d'un enfant de 6 ans

L'histoire est donc principalement axée sur la relation entre Benjamin et Daisy. Vu sa condition, Benjamin devra s'armer de patience avant de pouvoir conquérir son aimée, handicapé qu'il est de par son physique de vieil homme alors que Daisy respire la jeunesse et ne pense qu'à s'amuser. Inversement, Daisy souffrira de l'extrême jeunesse de Benjamin arrivé en fin de vie. Une sorte d'histoire d'amour impossible si ce n'est une fois arrivé à la quarantaine. Une bien courte période de bonheur pour nos deux amoureux.

Benjamin et Daisy se retrouvant à mi-parcours: le milieu de la quarantaine...

Poétique, le film l'est sans aucun doute. Malheureusement, certains aspects du film étaient pour moi bien trop lourds et trop tire-larme pour m'émouvoir réellement. On ressent de même très fortement l'influence "Forrest Gumpienne" (Eric Roth ayant signé les deux scénarios) du pauvre type qui se retrouve riche et mène tout de même une vie assez sympa. L'interprétation de Pitt et Blanchett est comme d'habitude magistrale, mais elle ne suffit malheureusement pas à sortir le film de son nid pour le faire véritablement décoller. Les personnages secondaires sont pourtant eux aussi très riches et d'une présence assez forte, comme le formidable capitaine/artiste Mike (Jared Harris) ou Elizabeth Abbott (Tilda Swinton, magnifique comme à son habitude). J'ai même eu la joie de revoir Julia Ormond, l'une de mes actrices préférées, dans le rôle de la fille de Daisy. Malgré tout cela, Benjamin Button ne me laisse qu'un très pâle souvenir.

Poétique, certes. Romantique, sans aucun doute. Mais un chef d'œuvre? Définitivement non. C'est cependant un très joli film qui se laisse regarder facilement (on ne sent pas du tout les trois heures passées), et il serait dommage de bouder son plaisir.



En bonus avec cette critique, la bande-annonce de The Curious Case of Benjamin Button


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