Voici un des meilleurs thriller et analyse psychologique que j'ai lu. Et si le résumé vous semblera familier, c'est parce que le sujet couvre un fait divers abominable datant de 1964: le meurtre de Kitti Genovese, qui a aussi inspiré un autre roman, "Est-ce ainsi que les femmes meurent" de Didier Decoin, lui-même adapté au cinéma en 2012 sous le titre "38 témoins".
Nous sommes donc en 1964, à 4h du matin. Kat sort du bar où elle travaille et rentre chez elle, ne désirant rien d'autre qu'un bon bain. Mais un destin bien funeste et extrêmement violent l'attend devant la porte d'entrée de son immeuble. Un homme armé d'un couteau de cuisine rouillé l'agresse soudain, la frappe encore et encore avant de prendre la fuite. Elle hurle, et les lumières de plusieurs appartements s'allument. Les silhouettes des voisins de Kat se dessinent derrière leurs fenêtres. Elle va être sauvée, car ils vont appeler les secours, n'est-ce pas?
Ryan David Jahn s'empare ici de cette histoire vraie pour en faire un livre d'une cruauté extrême qui va relater les deux dernières heures de calvaire de cette pauvre jeune femme qui, jusqu'au bout, va espérer que ces voisins, ces gens qu'elle croise tous les jours, vont l'aider. Mais selon une étude psy, plus nombreux sont les témoins d'un acte de violence, moins seront les chances d'en voir un réagir, chaque personne pensant que "quelqu'un d'autre s'en chargera bien".
Chaque chapitre se concentre sur une ou des personnes en particulier qui seront témoins de l'agression: Kat bien sûr, Frank, un afro-américain marié à Erin, une blanche (nous sommes en 1964 je le rappelle), Patrick et sa mère malade, Larry et Diane, Thomas et Christopher, Peter, Anne, Ron et Bettie, ainsi que d'autres personnages gravitant autour du meurtre (des ambulanciers, un conducteur ayant un accident de voiture, un flic, et le meurtrier de Kat).
Enfermés chez eux, en sécurité, ils seront tirés de leurs petites vies à problèmes par les deux cris déchirant la nuit de Kat. Devant leur fenêtre, dans leur appartement douillet, ils verront la pauvre victime dans la cour, mais aucun ne réagira. Aucun n'appellera la police, les secours, aucun ne descendra voir si elle va bien: leurs petits problèmes sont tellement plus importants.
Car tous les personnages de ce roman ont des tracas: de couple, de santé, de décisions à prendre. Nous plongeons au cœur de chaque appartement pour découvrir la vie de ces braves gens, et être nous aussi les témoins du meurtre, mais également des disputes conjugales entre Larry et Diane, de la fragilité de Thomas, ou encore de la bravoure de Frank, le seul qui aurait sans doute réagit, mais qui était lui-même en bien mauvaise posture lors de l'assassinat.
La plume de Ryan David Jahn est implacable et nous plonge dans l'horreur de ce qu'ont dû être les derniers moments de cette pauvre jeune femme, mais aussi de l'impassibilité des gens qui l'ont tous un jour croisée et qui vont la laisser mourir. De bons voisins est un livre qui vous prend aux tripes, qui répugne, qui choque, et qui marque. Un putain de bouquin.
Ryan David Jahn s'empare ici de cette histoire vraie pour en faire un livre d'une cruauté extrême qui va relater les deux dernières heures de calvaire de cette pauvre jeune femme qui, jusqu'au bout, va espérer que ces voisins, ces gens qu'elle croise tous les jours, vont l'aider. Mais selon une étude psy, plus nombreux sont les témoins d'un acte de violence, moins seront les chances d'en voir un réagir, chaque personne pensant que "quelqu'un d'autre s'en chargera bien".
Chaque chapitre se concentre sur une ou des personnes en particulier qui seront témoins de l'agression: Kat bien sûr, Frank, un afro-américain marié à Erin, une blanche (nous sommes en 1964 je le rappelle), Patrick et sa mère malade, Larry et Diane, Thomas et Christopher, Peter, Anne, Ron et Bettie, ainsi que d'autres personnages gravitant autour du meurtre (des ambulanciers, un conducteur ayant un accident de voiture, un flic, et le meurtrier de Kat).
Enfermés chez eux, en sécurité, ils seront tirés de leurs petites vies à problèmes par les deux cris déchirant la nuit de Kat. Devant leur fenêtre, dans leur appartement douillet, ils verront la pauvre victime dans la cour, mais aucun ne réagira. Aucun n'appellera la police, les secours, aucun ne descendra voir si elle va bien: leurs petits problèmes sont tellement plus importants.
Car tous les personnages de ce roman ont des tracas: de couple, de santé, de décisions à prendre. Nous plongeons au cœur de chaque appartement pour découvrir la vie de ces braves gens, et être nous aussi les témoins du meurtre, mais également des disputes conjugales entre Larry et Diane, de la fragilité de Thomas, ou encore de la bravoure de Frank, le seul qui aurait sans doute réagit, mais qui était lui-même en bien mauvaise posture lors de l'assassinat.
La plume de Ryan David Jahn est implacable et nous plonge dans l'horreur de ce qu'ont dû être les derniers moments de cette pauvre jeune femme, mais aussi de l'impassibilité des gens qui l'ont tous un jour croisée et qui vont la laisser mourir. De bons voisins est un livre qui vous prend aux tripes, qui répugne, qui choque, et qui marque. Un putain de bouquin.
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