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mardi 10 juillet 2012

Sherlock

J'étais encore plutôt petiote quand j'ai lu pour la première fois un Sherlock Holmes, c'était "Le Chien des Baskerville". Je m'en souviens encore parce que juste après j'avais lu "Docteur Jekyll & Mister Hyde" suivi de "Faust" de Goethe. Ouais, j'aimais déjà frapper fort et y aller à fond. Même que pendant que je lisais Docteur Jekyll j'étais toute rouge tellement j'étais dedans. Je ne me souviens pas bien de l'âge que j'avais mais je portais encore des robes de nuit que ma Maman m'avait acheté, des trucs roses avec un chien jaune dessus (ha non ça c'est celle que je porte maintenant, oups), donc je ne devais pas avoir dépassé 14 ans. Je suis un peu passée de la Bibliothèque Verte et Rose à Faust, en passant par Colette qu'un de mes profs pensait que j'aimerais parce que ça parlait d'animaux. Mouais. La pédagogie, ça devait pas être son fort.

J'ai tout de suite aimé Sherlock Holmes. Mais en même temps, qui n'aime pas Sherlock Holmes? J'adorais déjà le dessin animé de Miyazaki quand j'étais encore plus petiote, je trouvais le Sherlock version canine trop beau et je voulais qu'il tombe amoureux de moi (après ce fut le tour de Shiryu avec ses cécités récurrentes, mais ça c'est une autre histoire). Puis je connu la version du Sherlock plus adulte, sous les traits d'un homme dans la quarantaine au visage aquilin portant une casquette étrange et une pipe au bec, que j'ai sûrement dû voir dans un film/série anglais quelconque.

Puis vint la version Guy Richie, à laquelle j'adhérais moyennement.

Et enfin, celle de la série anglaise portant le simple nom de "Sherlock", dont je vais vous parler ici si vous le voulez bien (et si vous voulez pas, c'est le même prix).


Premier élément novateur: les enquêtes se passent de nos jours. Exit donc chevaux, épées et vêtements classieux. Bienvenue smartphones, internet, taxi anglais et jeans. Est-ce donc possible de transposer Sherlock en l'an 2012? Et bien je dirais que oui ma bonne dame! Avec une bonne dose d'idées géniales et d'incorporations des nouvelles technologies dans le tableau, on arrive parfaitement à oublier que le Sherlock original ne connaissait pas Google. Et pourtant, j'étais vraiment dubitative, pour ne pas dire réfractaire.

Second élément novateur: Sherlock est jeune. Enfin, il a pas 16 ans non plus (comme dans Young Sherlock Holmes, et oui, je voulais aussi qu'il tombe amoureux de moi), mais il a pas passé quarante ans non plus.

Troisième élément qui m'a interloquée: Moriarty. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais disons qu'il est très loin de ressembler à celui que j'ai habituellement en tête.

Et enfin, quatrième élément, la série revisite les différents livres de Sir Conan Doyle en leur apportant un twist moderne.

Mais qui donc endosse le rôle tant convoité et casse-gueule de Holmes? Un gars au nom et au physique improbable, Benedict Cumberbacht, une sorte de grande perche chevelue qu'on a pu voir dans plein de films sans s'en souvenir (Thinker Taylor Soldier Spy, War Horse). Mais autant vous dire qu'à partir de dorénavant, on va en bouffer du Concomberbacht.

Quant à Waston, c'est Martin "The Hobbit" Freeman, qu'on a déjà pu voir dans des chefs d'oeuvre (et ce dit sans ironie) tels que Love Actually, The Hitchhiker's Guide to the Galaxy ou encore Hot Fuzz et Shaun of the Dead, qui endosse le rôle du pauvre docteur faire-valoir du détective.

Et l'alchimie entre ces deux acteurs fonctionne on ne peut mieux. Déjà, on peut voir qu'ils s'amusent à interpréter de tels personnages mythiques à la sauce moderne. Sherlock/Concomberbacht est à la fois fascinant et insupportable, alors que Watson/Freeman est parfait en médecin/soldat désabusé, maltraité par ce Sherlock intolérablement supérieur intellectuellement parlant à la moyenne - même supérieure - des gens.



Et la série alors, ça donne quoi?

Je suis un peu partagée à vrai dire. D'abord, il faut savoir que les épisodes durent 1h30. Ce qui explique sans doute que chaque saison ne comporte que 3-4 épisodes. Mais du coup, quand un des épisodes est un peu mou du genou, ben tout d'suite ça fait un peu longuet. Et justement, c'est un peu ce que je repproche à Sherlock: je trouve la série inégale. Attention, elle reste d'un excellent niveau, mais autant l'épisode "A Scandal in Belgravia" était un véritable petit bijou, autant certains autres épisodes m'ont laissée, si pas de glace, plutôt sur ma faim: le rythme était parfois un peu mou, l'histoire ne me bottait pas ou je n'étais tout simplement pas "dedans". Point de vue tout à fait personnel évidemment.

Ce n'est évidemment pas une raison pour bouder son plaisir, car Sherlock offre de très bons et beaux moments de divertissements, le tout rondement mené par Concomberbacht et Freeman, mais aussi par tous les seconds rôles, tels que celui Mycroft Holmes, de Mrs Hudson, du bon Lestrade, d'un Moriarty étonnant, mais aussi et surtout d'une Irene Adler à tomber. Et puis bon, ça fait du bien de voir autre chose que la licence lobotomisante des CSI (Les Experts en français dans le texte) dont les intrigues policières sortent directement des caniveaux hollywoodiens.

A vous de tester vos méninges et de voir si vous êtes un Holmes dans l'âme. Moi clairement, j'ai le niveau de Mrs Hudson...
   

2 commentaires:

Sylvie a dit…

Grands fans de Sherlock que nous sommes, ton parrain et moi, on en a vu quelques uns à la télé et, franchement, on a plutôt accroché. Je pense d'ailleurs que la diffusion devrait reprendre prochainement. Bisous.

Sun Jae a dit…

Le 1er épisode le saison 2 est terrible, je ne sais pas si tu l'as déjà vu (c'est avec Irene Adler)? A ne pas manquer!

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