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jeudi 5 août 2010

Si l'Âge de Pierre nous était conté...

Si on m'avait dit que dans le futur, je serai émue quasi aux larmes par une BD relatant les aventures d'une tribu de l'âge de pierre, je n'en aurais pas cru un seul mot. Comme quoi, il ne faut jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton coca". Parce que bon, avec un background comme Rahan, c'est dur à faire avaler. 

Pourtant c'est le pari réussi de Ben Haggarty, conteur anglais, et Adam Brockbank aux dessins somptueux (et qui n'est pas n'importe qui, jetez un oeil à son site...). Je marche assez fort à l'attrait des couvertures des livres - oui je sais c'est nul, je suis comme ça depuis que je suis petiote, mais je me soigne - et je dois bien avouer que la couverture de la version française de Mezolith ne m'aurait vraiment pas accroché le noeil si l'Ôm ne me l'avait pas foutu sous les yeux.

La couverture française

La couverture anglaise

Perso, la couverture anglaise me parle nettement plus (plus contemplative sans doute), mais soit...

Mezolith est en fait un recueil de petites histoires-bijoux. La première sert d'introduction aux personnages qui deviendront nos guides à travers cet âge de pierre si rude et où la vie ne tenait qu'à un fil. Nous rencontrons donc Poika, jeune garçon fougueux qui ne demande qu'à devenir un homme afin de prouver sa valeur aux yeux de son père, le méga classieux "Main Gauche", et de sa tribu.



Haggarty nous dévoile ici ses talents de conteur hors pair en mêlant au quotidien de cette tribu du mésolithique quelques histoires et légendes de toute beauté. Brockbank lui, nous noie les yeux de joie par un dessin fouillé, précis, et à une coloration absolument magnifique.

Au fur et à mesure que l'on tourne les pages de Mezolith, la magie du conteur et des illustrations nous emporte loin, aussi loin que Talja parti à la recherche de sa belle épouse-cygne.



Nous nous laissons emporter sur les ailes de Korppi Velho, la chamane de la tribu aux pouvoirs étranges, nous tremblons quand la tribu des Hiboux s'en prend à celle de Poika et l'émotion nous submerge à la fin de l'album, quand, d'une seule case, Brockbank fait passer une tonne de sentiments: fierté, joie, courage, sagesse, famille, amour. Les mots me manque mais j'ai des mouillettes dans les nyeux quand je regarde cette case.

Une très très belle BD à mettre dans toutes les mains, et dont j'attends le volume deux avec grande impatience.

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