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lundi 12 novembre 2012

Critique de film: Mirror Mirror

Sun Stars: * * *
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2012
Réalisé par Tarsem Singh
Avec Julia Roberts, Lilly Collins, Armie Hammer, Nathan Lane, Jordan Prentice, Mare Winningham, Robert Emms, Mark Povinelli, Danny Woodburn, Martin Klebba, Ronald Lee Clark


J'avais un peu peur que cette version de Blanche Neige ne soit trop cul-cul-la-praline. Surtout que, le film étant sorti quasi en même temps que Snow White and the Huntsman (voir ma critique ici), il avait vraiment l'air d'un bonbon acidulé à côté de son pendant blockbuster d'action avec "Thor" Hemsworth et Stewart-je-joue-comme-une-assiette-à-fromage. Pourtant, après avoir vu les deux, je dois dire que Mirror Mirror surpasse SW&H. Et voici pourquoi.

Dans Mirror Mirror, on voit que les acteurs se sont amusés. Non seulement ils jouent tous superbement bien, mais leurs yeux pétillent et leur sourires, surtout celui à 1.000 watts de Julia Roberts, semblent on ne peut plus vrais. Ce film respire la bonne humeur et la joie de vivre. 

Parlons tout d'abord de Julia Roberts. Déjà, ça fait drôlement plaisir de la revoir, surtout dans un rôle tel que celui de la méchante reine. Cela semble l'amuser comme une petite folle d'interpréter ce personnage mythique, et son sourire si célèbre exprime cette fois une joie féroce de prédateur. Sa garde-robe pour ce film se compose de toilettes exhubérantes à paniers, mais elle réussit à ne jamais avoir l'air ridicule, bien au contraire. A l'opposée de Charlize Theron qui ressemblait à une splendide oeuvre d'art faite de glace et de rage, Robert insufle à sa méchante reine un feu ardent, pétillant et cranassier. Oui, elle a des rides, et son reflet dans le miroir magique en profite d'ailleurs pour se moquer du temps qui passe et qui laisse sa trace sur elle alors que lui reste lisse et jeune.


Blanche Neige est ici interprétée par Lily Collins, la fille de Phil Collins. Je l'avais déjà vue dans Priest mais elle n'y tenait que le rôle de brailleuse, donc tout à fait oubliable. Dès le départ, on se moque un peu de cette jeune fille aux sourcils épais et au visage de nunuche. Mais très vite, on se laisse totalement charmé par Lily et sa fraîcheur. Le but ici n'était clairement pas de rechercher deux actrices à la beauté classique, mais de faire primer le charisme et le capital sympathie, ce que Collins et Roberts ont à foison. De plus, un peu comme dans SW&H, la Blanche Neige de Singh n'est pas si frêle et fragile que celle du conte, elle sait se battre et n'hésite pas à sortir son épée, fusse contre son prince pour défendre ses amis les nains. Go Snowie! 


Le prince est incarné par Armie Hammer, déjà vu dans The Social Network. Il est un prince parfait, beau, élégant, distingué, mais aussi très drôle à ses dépends. 


Quant aux sept nains (de vrais nains, contrairement à SW&H), ils sont irréprochables, adorables, comiques, courageux et ils ont tous des gueules pas possible. J'aimerai les voir plus souvent parce que vraiment, ils étaient tous bons!


Point de vue casting et acteurs, Mirror Mirror surpasse SW&H de loin vu que ce dernier repose uniquement sur les épaules froides et belles de Theron. Dans Mirror Mirror, chaque acteur incarne son rôle à la perfection, aucun ne surpasse l'autre, rendant le tout uniforme et très agréable à regarder.

Autre aspect très important du film: le visuel. Avec Tarsem Singh aux commandes, Maguth et moi savions que le film aurait un cachet spécial vu que Singh a un univers et un visuel bien à lui. On retrouve très facilement sa patte si on a vu The Cell, The Fall ou Immortals. Ayant vu les trois, on peut dire que Mirror Mirror est en quelque sorte l'univers de Singh version light et enfantine. Sa "présence" y est plus discrète. On retrouve sa trace dans l'architecture du château a forte influence indienne, dans les costumes (tout particulièrement celui des gardes) et dans le générique de fin qui se veut un hommage à Bollywood. Ce dernier peut sembler complètement hors contexte mais je l'ai trouvé très rafraîchissant et entraînant. Les couleurs, comme dans tous ses films, ont une part importante, surtout les tons dorés, et les costumes, que ce soit ceux des acteurs principaux ou des figurants, sont tous chatoyants et de couleur franche.


L'aspect le plus prépondérant dans Mirror Mirror est surtout l'humour. Le film démarre par une introduction narrée par la méchante reine se gaussant du royaume, du roi et de Blanche Neige sur un ton sarcastique et caustique. La voix moqueuse de Roberts accompagne une animation splendide contant la naissance de Blanche Neige, le décès de sa mère et l'accession au trône de la méchante reine. Tout le long du film, Roberts distille son venin envers Blanche Neige pour notre plus grand plaisir.

Mirror Mirror est certes plus enfantin que SW&H par son visuel et sa fraîcheur  mais cette dose de bonne humeur et ce mélange de comique de situation mêlé à des réparties bien senties en font, à mon sens, un film plus attachant. Bien évidemment, Mirror Mirror et SW&H ne jouent pas dans la même catégorie, mais s'il ne fallait choisir qu'une réinterprétation du conte de Blanche Neige à voir, je préconiserai sans hésiter Mirror Mirror

Alors, mordra, mordra pas? 



Bonus Blu-Ray: les bonus s'adressent clairement aux enfants. On y trouve un spot sur les chiots qui auraient inspiré Armie Hammer pour son interprétation de "puppy love", le tout au bénéfice d'un refuge. Un clip qui nous explique comment danser sur le morceau "I believe", des scènes coupées, bref, rien de bien tripant. 

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