"Dis y a quelque chose qui va pas" (à lire sur un ton dans lequel perce un brin d'angoisse et d'inquiétude)
Ca y est, Poupouille a encore un soucis ou un bobo que je me suis dit, le coeur serré...
"Tu regardes le SPORT. Tu regardes le SPORT à la TELE!"
Tout ça parce que samedi soir, comme je ne savais pas quoi faire de moi-même, j'ai regardé les JO et suis restée scotchée devant la gymnastique artistique masculine. C'est bien la gymnastique artistique masculine, c'est impressionnant, si si!
Enfin, le pire de tout, c'est le jour où Maguth m'a dit: "putain on dirait mon père!" alors que je m'étais lourdement assoupie devant la Formule 1. J'ai eu beau lui jurer qu'avant ça il y avait une série débile qui m'avait endormie, il me regarde bizarrement depuis...
Je suis faible. Quand j'ai su qu'Instagram débarquait sur le Play Store (anciennement Android Market), j'ai sauté dessus. Je voulais moi aussi prendre des photos et rajouter plein de filtres et de flou artistique à la con pour rendre mon sujet (une pince à métal et un paquet de mouchoir par exemple) bô et sensuel.
Résultat: la majorité des photos retouchées via l'app ont comme top model Lucy. Lucy couchée. Lucy assise. Lucy qui dort. Lucy qui grimpe aux arbres.
Bref, tout ça pour dire que, si vous voulez, vous pouvez visioner mes insta-shot via ce lien: Insta-Sun Jae74!
Il parait que le Danemark a sorti il y a de ça quelques années une série que le monde entier s'arrache. Une série tellement excellentissime que les 'ricains n'ont pas su s'en empêcher et qu'ils en ont fait un remake. Et que ce remake ne serait pas si mauvais que ça.
Cette série, c'est The Killing. Ou Forbrydelsen en danois.
J'en avais entendu parler sans jamais y prêter grande attention jusqu'à ce que Maguth se pointe à la maison avec la première saison du remake US. Et tout ce que j'ai trouvé à dire fut "Ha. T'as pas pris la série originale suédoise?". Sympa, non? Déjà c'est danois en plus.
Soit. On reviendra plus tard sur mon grand manque de romantisme, de gratitude et de connaissance des origines profondes des séries nordiques.
Quoi qu'il en soit, c'est ce lundi dernier, vers 21.00 alors qu'il douchait dehors, que nous nous sommes installés devant la téloch pour juger de la chose. Et là, putain la claque qu'on s'est prise! The Killing, version US donc, est une tuerie absolue. La mise en scène, la lumière, la narration, mais aussi et surtout les acteurs - mais alors, quels acteurs! - tout est d'un niveau d'excellence rarement atteind, même pour un film. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas été à ce point scotchés et ébranlés devant une série.
[Edit: en regardant un peu mieux sur IMDb, j'ai constaté que les producteurs danois étaient aussi de la partie pour la série US. Idem pour la musique grave et envoûtante, c'est le même compositeur.]
Mais commençons par le commencement.
Sarah Linden est mère d'un ado et inspecteur de police, section homicide. C'est son dernier jour de boulot. Bientôt, elle s'envolera pour la Californie pour épouser Rick. Un grand changement. Fini la pluie incessante de Seattle et les cadavres. Mais à quelques heures à peine de la fin de son service, son chef l'envoie sur une scène de crime: un vêtement féminin taché de sang a été retrouvé en pleine nature, mais pas trace de corps. Sarah, guidée par un flair hors du commun, se laissera malgré elle emporter dans cette enquête qui va très vite s'avérer extrêmement difficile, jonchées de fausses pistes et de vies brisées en cours de route.
The Killing commence et déjà, on remarque que le grain de l'image n'est pas celui auquel les américains nous ont habitué. Il s'agit en fait ici d'un grain d'image "à l'européenne". Vous avez sûrement dû noter cette différence en zappant par exemple des Experts à une série policière allemande. Les séries américaines ont en général une image extrêmement clean, parfois saturée de couleurs, presque aseptisée. Tandis que les séries européennes ont une image plus proche du réel, un peu comme si le tout était filmé par Tonton Charles avec sa caméra HD toute neuve. Du coup, ça rend la chose moins glam' et plus réaliste.
Et puis il y a cette ambiance. La pluie, encore et toujours. On sent presque l'humidité sur soi. Le ciel gris. Pas un rayon de soleil. On retrouvait ce même type d'ambiance dans le film "Seven", avec cette pluie constante et cette lumière basse et grise qui sappe tout espoir. Une lumière captée avec brio et utilisée judicieusement dans chaque scène. Il est clair que le Seattle de The Killing n'est pas le même, joyeux et lumineux, de Grey's Anatomy.
Et surtout il y a Sarah, une femme encore jeune, pas très jolie, sapée avec des pulls jacquards immondes qui ont l'air constemment humides, et qui semble souhaiter ce changement de vie, partir sous le soleil, épouser l'homme qu'elle aime, mais qui est aussi obsédée par ses enquêtes. Et celle-ci, la dernière, se complique et se ramifie de manière exponentielle, repoussant ce nouveau départ. A ses côtés, son remplaçant, Holder, un ancien flic des stup' en qui elle n'a que peu confiance, et qui tente de faire son nid pendant que celle qu'il devait remplacer semble la championne en ratage de vols à destination du soleil.
Joel Kinnaman (Holder) et Mireille Enos (Linden)
Entrent alors en scène la famille de la victime, et l'équipe d'un homme politique se battant pour être élu maire. Tout semble lié, mais par qui, comment, et pourquoi?
Michelle Forbes (Mitch Larsen) et Brent Sexton (Stan Larsen)
Les acteurs de The Killing sont tous simplement époustouflants. J'ai rarement vu une telle justesse de jeu, une telle subtilité dans un geste, un regard, une intonation de voix ou une simple posture. La détresse de certains personnages est telle qu'elle ne peut que vous toucher. Tous les membres du casting de cette série méritent tout simplement toutes les récompenses possibles et imaginables. Le plus incroyable étant que nous les avons presque tous vu dans d'autres séries sans jamais vraiment leur prêter d'attention.
Kristin Lehman (Gwen Eaton), Billy Campbell (Darren Richmond) et Eric Ladin (Jamie Wright)
Le scénario de The Killing est d'une richesse et d'une complexité incroyable. Bien sûr, on sent certaines petites choses venir, mais d'une manière générale, on se laisse facilement surprendre, et la série nous balade à gauche et à droite, joue avec nos nerfs, avec nos préjugés. Chaque épisode se conclu de la même façon: un cliffhanger monstrueux rythmé par une musique prenante et dramatique. Et à ce moment vous vous rendez compte que vous n'avez presque pas cligné des yeux pendant près de 50min, que vous serrez compulsivement une patte de votre chien dans votre main et que, d'un coup d'oeil, on comprend que oui, clairement, on enchaîne avec l'épisode suivant, même si il est passé minuit et qu'il faut aller bosser aux aurores demain.
En prime, la musique de Frank Bas (c'est apparemment la même pour la série originale danoise que pour l'américaine)
J'étais encore plutôt petiote quand j'ai lu pour la première fois un Sherlock Holmes, c'était "Le Chien des Baskerville". Je m'en souviens encore parce que juste après j'avais lu "Docteur Jekyll & Mister Hyde" suivi de "Faust" de Goethe. Ouais, j'aimais déjà frapper fort et y aller à fond. Même que pendant que je lisais Docteur Jekyll j'étais toute rouge tellement j'étais dedans. Je ne me souviens pas bien de l'âge que j'avais mais je portais encore des robes de nuit que ma Maman m'avait acheté, des trucs roses avec un chien jaune dessus (ha non ça c'est celle que je porte maintenant, oups), donc je ne devais pas avoir dépassé 14 ans. Je suis un peu passée de la Bibliothèque Verte et Rose à Faust, en passant par Colette qu'un de mes profs pensait que j'aimerais parce que ça parlait d'animaux. Mouais. La pédagogie, ça devait pas être son fort.
J'ai tout de suite aimé Sherlock Holmes. Mais en même temps, qui n'aime pas Sherlock Holmes? J'adorais déjà le dessin animé de Miyazaki quand j'étais encore plus petiote, je trouvais le Sherlock version canine trop beau et je voulais qu'il tombe amoureux de moi (après ce fut le tour de Shiryu avec ses cécités récurrentes, mais ça c'est une autre histoire). Puis je connu la version du Sherlock plus adulte, sous les traits d'un homme dans la quarantaine au visage aquilin portant une casquette étrange et une pipe au bec, que j'ai sûrement dû voir dans un film/série anglais quelconque.
Puis vint la version Guy Richie, à laquelle j'adhérais moyennement.
Et enfin, celle de la série anglaise portant le simple nom de "Sherlock", dont je vais vous parler ici si vous le voulez bien (et si vous voulez pas, c'est le même prix).
Premier élément novateur: les enquêtes se passent de nos jours. Exit donc chevaux, épées et vêtements classieux. Bienvenue smartphones, internet, taxi anglais et jeans. Est-ce donc possible de transposer Sherlock en l'an 2012? Et bien je dirais que oui ma bonne dame! Avec une bonne dose d'idées géniales et d'incorporations des nouvelles technologies dans le tableau, on arrive parfaitement à oublier que le Sherlock original ne connaissait pas Google. Et pourtant, j'étais vraiment dubitative, pour ne pas dire réfractaire.
Second élément novateur: Sherlock est jeune. Enfin, il a pas 16 ans non plus (comme dans Young Sherlock Holmes, et oui, je voulais aussi qu'il tombe amoureux de moi), mais il a pas passé quarante ans non plus.
Troisième élément qui m'a interloquée: Moriarty. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler mais disons qu'il est très loin de ressembler à celui que j'ai habituellement en tête.
Et enfin, quatrième élément, la série revisite les différents livres de Sir Conan Doyle en leur apportant un twist moderne.
Mais qui donc endosse le rôle tant convoité et casse-gueule de Holmes? Un gars au nom et au physique improbable, Benedict Cumberbacht, une sorte de grande perche chevelue qu'on a pu voir dans plein de films sans s'en souvenir (Thinker Taylor Soldier Spy, War Horse). Mais autant vous dire qu'à partir de dorénavant, on va en bouffer du Concomberbacht.
Quant à Waston, c'est Martin "The Hobbit" Freeman, qu'on a déjà pu voir dans des chefs d'oeuvre (et ce dit sans ironie) tels que Love Actually, The Hitchhiker's Guide to the Galaxy ou encore Hot Fuzz et Shaun of the Dead, qui endosse le rôle du pauvre docteur faire-valoir du détective.
Et l'alchimie entre ces deux acteurs fonctionne on ne peut mieux. Déjà, on peut voir qu'ils s'amusent à interpréter de tels personnages mythiques à la sauce moderne. Sherlock/Concomberbacht est à la fois fascinant et insupportable, alors que Watson/Freeman est parfait en médecin/soldat désabusé, maltraité par ce Sherlock intolérablement supérieur intellectuellement parlant à la moyenne - même supérieure - des gens.
Et la série alors, ça donne quoi?
Je suis un peu partagée à vrai dire. D'abord, il faut savoir que les épisodes durent 1h30. Ce qui explique sans doute que chaque saison ne comporte que 3-4 épisodes. Mais du coup, quand un des épisodes est un peu mou du genou, ben tout d'suite ça fait un peu longuet. Et justement, c'est un peu ce que je repproche à Sherlock: je trouve la série inégale. Attention, elle reste d'un excellent niveau, mais autant l'épisode "A Scandal in Belgravia" était un véritable petit bijou, autant certains autres épisodes m'ont laissée, si pas de glace, plutôt sur ma faim: le rythme était parfois un peu mou, l'histoire ne me bottait pas ou je n'étais tout simplement pas "dedans". Point de vue tout à fait personnel évidemment.
Ce n'est évidemment pas une raison pour bouder son plaisir, car Sherlock offre de très bons et beaux moments de divertissements, le tout rondement mené par Concomberbacht et Freeman, mais aussi par tous les seconds rôles, tels que celui Mycroft Holmes, de Mrs Hudson, du bon Lestrade, d'un Moriarty étonnant, mais aussi et surtout d'une Irene Adler à tomber. Et puis bon, ça fait du bien de voir autre chose que la licence lobotomisante des CSI (Les Experts en français dans le texte) dont les intrigues policières sortent directement des caniveaux hollywoodiens.
A vous de tester vos méninges et de voir si vous êtes un Holmes dans l'âme. Moi clairement, j'ai le niveau de Mrs Hudson...
Repérée dans la rubrique BD du Télémoustique de cette semaine, achetée le soir même, commencée alors que j'étais en attente au téléphone pour passer une commande de sushi, et relue à mon aise deux fois le même soir, une banane monstrueuse sur la gueule et une main sur Poupouille, voilà ce que j'appelle une très chouette BD.
Toby mon ami, c'est l'histoire d'un p'tit chien de campagne qui aime son maître, court après les chats, mange à toute vitesse avant d'aller mendier encore un peu de bouffe, renifle le cul des autres chiens, reste parfois seul à la maison, bref, une vie de p'tit chien quoi.
Réalisé par Grégory Panaccione, Toby mon ami est une BD tout bonnement géniale. Aucun texte ne vient ici ponctuer les planches, la trame narrative passant uniquement par les dessins emprunt de tendresse, de poésie et de fraicheur de l'auteur. Pas besoin de plus tant le talent de Grégory Panaccione est grand: on entend Toby aboyer, renifler, manger, ronfler, japper. On sent sur sa peau le doux vent d'été en pleine campagne et on entend le bruit du vent dans les arbres, ponctué du meuglement des vaches. On est trempé par l'orage, par la mer aussi...
Mais tout ça n'est rien face aux mimiques de Toby qui sont tout bonnement incroyables car criantes de vérité. D'ailleurs je retrouvais ma Lucy dans presque toutes les planches. Que ce soit les postures corporelles, les grands yeux implorants, le "sourire" de Toby quand il joue, ou son comportement face à son maître ou lors de l'absence de celui-ci, tout ici est incroyable de justesse. Les planches dans lesquelles Toby finit le contenu de sa gamelle pour ensuite aller mendier un bout du repas de son maître, celles où il reste seul et angoisse et celles dans lesquelles il joue avec son maître sont mes préférées tant elle font écho à Lucy.
Une BD pour tous car elle respire le bonheur et vous fera sourire, même si vous n'avez pas de chien. Mais surtout une BD à mettre entre toutes les mains de maîtres de chiens qui ne manqueront pas d'y retrouver certaines attitudes de leur compagnon. Une bien belle découverte! Merci M. Panaccione!
PS: et si vous avez compris pourquoi le maître de Toby prend une douche tout habillé, chaussures incluses, et qui est le grand chien noir qui semble enseigner des trucs à Toby, faites moi signe!
J'ai succombé au packaging d'une marque et le contenu n'était pas à la hauteur de mes espérances...
Alors que je déambulais dans les allées du Rob à Woluwé, je suis tombée sur un étalage de "limonades artisanales" de la marque La Gosse. De belles bouteilles en verre avec capuchon "à l'ancienne", comme les vieilles bouteilles de lait que ma jolie Mamy recevait de son laitier (si si j'ai encore connu ça moi, le laitier qui venait déposer les bouteilles chez mes grand-parents, c'était chouette. Encore un métier qui touchait quasi au social qui a disparu, isolant encore un peu plus les gens. Et c'est moi qui dit ça, l'adepte de l'anonymat et du "non non je regarde, c'est tout" quand une vendeuse me demande si j'ai besoin d'aide... Soit).
Les saveurs étaient alléchantes, les couleurs très pop (on repassera pour le naturel de la chose, artisanal ne voulant pas dire naturel justement). Du coup, je les ai tous embarqués. résultats des courses:
La limonade naturelle est bonne, classique, elle se laisse boire facilement. Pas de photo parce que j'ai tout bu et oublié de prendre un cliché de la chose.
La limonade à la violette est super bonne. Elle a un très léger goût de violette ce qui ne la rend pas écœurante, juste originale et très subtile. Le liquide est violet pâle, la photo ici le rend trop bleu foncé.
Celle au citron vert est assez classique. Le goût ne m'a pas marquée plus que ça.
La limonade à la menthe glaciale a finit dans l'évier. Immonde. Ça goûte le médoc' comme pas poss'. Dommage, la couleur était bien sympa. Horacio la goûtée et ça lui a un peu tapé la tête...
Même chose pour la fruit des bois. Imbuvable. Plus chimique ça tu meurs. Du coup Horacio l'adore. T'as des goûts d'chiottes Horacio. Bon, en même temps, t'es qu'un crâne...
La limonade à la mandarine a un bon p'tit goût de Lysomucil mélangé à de l'eau pétillante, mmmmhh! Trop bien!
Quant à celle au pamplemousse rose, elle est buvable sans être exceptionnelle.
La banane verte quant à elle goûte le Pisang et me file mal au crâne.
On trouve donc ces limonades très jolies et tout et tout mais franchement pas transcendantales au Rob mais aussi au Carrefour (elles y sont moins cher et y a plus de choix). Ça peut être sympa à sortir lors d'une soirée fille pour boire des trucs hyper colorés et girly girly, mais faut pas être trop regardant sur le goût. Après, comme la bouteille est pas consignée, à vous de la laver et d'en faire ce que vous voulez, comme y mettre du rhum arrangé ou de la vodka aromatisée que vous aurez fait de vos mimines.
Pour clore ce drôle de post un peu idiot, voici une autre bouteille qui contenait cette fois un liquide qui m'a plutôt enchantée: Nordic Mist. La parade de Coca Cola à Schweppes (Coca Cola ne détenant pas les droits intégraux sur Schweppes). C'est hyper bon, légèrement plus sucré que le Schweppes et moins râpeux sur la langue. Sans parler du fait que j'adore l'étiquette. Bu au Volle Gas, mais je n'ai aucune idée d'où on en trouver en grande surface.
Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!