Je suis faible. J'ai craqué et acheté "Le Livre Sans Nom" d'un auteur anonyme juste parce que je trouvais ça trop classe.
Couverture noire avec un gros plan sur une cigarette consumée pendouillant de la bouche d'un type qui pourrait être Clint Eastwood mal rasé, et titre ton sur ton (pas comme sur la photo ci-dessous donc). Ca pète la durite à Tchernobyl!
Mais qu'est-ce que c'est que ce bidulotruc? Etant donné que je voulais me réserver la surprise, je n'ai pas lu le résumé à l'arrière du livre et me suis de suite plongée dans le vif du sujet. Et pour être vif, c'est vif. A vif même. Sanglant. Dépiauté. Déchiqueté. Enucléé. Ca jure à toutes les pages, un peu comme moi, putain de bordel de merde, ça canarde, ça part dans tous les sens et pourtant ça en a un. J'ai ADORE!
Je ne vais même pas vous faire un résumé parce que ce serait foutre le mystère en l'air et que ce serait dommage (parce que ne pas savoir ce que c'est ajoute du piment, si tant est que ce bouquin en ait besoin). Sachez juste que vous y trouverez pléthore de personnages aussi tordus les uns que les autres, et quasi tous hyper classieux dans le genre "Hells Angels meet Elvis Presley".
Ce que je peux dire est que le livre regorge de références à des films cultes, a un humour qui m'a fait me tortiller sur mon siège dans le tram et que, si on en fait un jour un film, il sera soit vraiment trop bien parce qu'il sera dirigé par Tarantino, ou atrocement mauvais tant l'histoire est barrée.
Sinon, pour la petite histoire, "Le Livre Sans Nom" aurait fait son apparition sur le net il y a de ça 3 ans, par un auteur anglais anonyme. Face au succès remporté par la chose, le livre fut ensuite mis sous presse d'abord en Angleterre, aux States et enfin chez nous. Apparemment, seul l'éditeur anglais aurait rencontré l'auteur. Il s'agirait en fait d'une trilogie dont les volumes suivants sont déjà parus en Angleterre. Ca fait frétiller de la chaussette ça, et je pense que je vais me les offrir en v.o. (vu que la version frenchie n'est pas prévue avant octobre 2011)! Wohooo!!!
Sun Stars: * * * * (Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2010
Réalisé par Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Joseph Gordon-Levitt, Ellen Page, Tom Hardy, Ken Watanabe, Dileep Rao, Cillian Murphy, Tom Berenger, Marion Cotillard, Michael Caine
Je pense que Nolan doit être l'un des seuls réalisateurs dont j'ai quasiment vu tous les films: Batman Begins et Dark Knight, The Prestige (je pense que Nolan aime Bale autant que moi d'ailleurs), Insomnia avec un Robin Williams inquiétant, et Memento avec le bô Guy Pearce (ouais OK, Nolan a les mêmes goûts que moi en matière de mecs c'est clair). J'ai dû raté ses deux premiers films d'après IMDB. Donc, quelque part, on peut dire que Nolan est un de mes réalisateurs préférés.
Pourtant, c'est avec une certaine nonchalance que je perçu la sortie d'Inception. Il fait bien dire que ça fait des plombes qu'on avait pas été au ciné et que du coup, les sorties de films ne me paraissent plus aussi excitantes qu'avant. La bande-annonce était alléchante c'est un fait. Puis y a DiCaprio que j'aime beaucoup - on peut dire que lui, il a vraiment réussi à casser le moule de minet qui lui collait à la peau depuis Totalnique.
Point de vue casting, Nolan a fait très fort. Les scènes se succèdent et les acteurs aussi: de Caine à Berenger, en passant par Murphy (love love!), Cotillard et Page, et bien sûr DiCaprio, la vache! La Nolan Task Force avait tout pour affronter la fin du monde sans avoir peur de souiller un seul slibard.
Désolé, j'ai lâché une caisse... Ho les gars? les gars?!
Mais alors, réunir le casting de rêve et y ajouter quelques effets spéciaux qui décollent la rétine, cela suffit-il a faire un bon film? Je dirai que dans ce cas-ci, oui. Mais avec un petit bémol. Parce qu'aussi incroyable et complexe que soit Inception, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose, l'étincelle qui fait qu'on ressort de là secoué comme après un tour de manège à la Foire du Midi alors qu'on a vu un boulon foutre le camp pendant qu'on montait à 10m du sol.
Mais revenons d'abord sur l'histoire. Ici, on ne vous expliquera pas le comment du pourquoi on en est arrivé là, on se contentera de vous exposer les faits et à vous de les digérer: nos rêves ne sont plus les nôtres, car l'humanité dans toute son horreur a trouvé un moyen de violer votre subconscient alors même que vous dormez comme un bébé-pampers. L'intérêt me demanderez-vous? Une nouvelle sorte d'espionnage industriel: voler les idées, les secrets de vos concurrents directement dans leurs teutés. Et l'expert dans ces vols de haut niveau cérébraux est Dicaprio, alias Dom Cobb. Alors même qu'il effectue une mission en pénétrant dans l'inconscient de Saito (Watanabe), puissant homme d'affaire japonais (déjà entrer dans la tête d'un asiat' faut vouloir - c'est extrêmement dangereux vu que nous sommes tous fous!), nous découvrons que Cobb a un léger petit problème: hanté par la mort de Mal, sa femme (Cotillard), les missions de la Cobb Team se voient souvent parasitées par les apparitions de sa défunte épouse qui vient foutre le boxon. Oufti, c'est du lourd!
Si vous passez encore une fois "la vie en rose", j'vous bute tous.
Seulement voilà, Saito passe de victime à client et promet à Cobb de résoudre son petit problème d'impuissance à pouvoir rentrer aux U.S. of A. (on apprendra plus tard pourquoi y peut plus aller chez l'Oncle Obama) en échange d'une mission particulièrement difficile: en lieu et place de voler une idée, il lui faudra en implanter une dans la tête de son concurrent direct (Murphy). Pour ce faire, Cobb s'entourera du casting mentioné ci-dessus, dont mon préféré est Arthur (Gordon-Levitt) et c'est ensemble qu'ils élaboreront un plan aux circonvultions aussi nombreuses que celle du cerveau humain.
J'aime beaucoup ce que tu as fait dans Sunshine / Ha ouais, merci mec, t'étais pas mal non plus dans Shutter Island.
Visuellement, les effets spéciaux sont impec. Mais ce n'est pas cela qui m'a le plus marquée. Car pour moi, Inception est une pièce maîtresse pour son côté technique. Nolan est un génie de ce côté là. Il réussi à lier au moins 4 scènes différentes entre elles, et qui dépendront chacune l'une de l'autre, et ce afin que tout s'imbrique parfaitement pour un final plutôt "breathtaking". C'est de la haute voltige et il s'en sort haut la fesse.
Là on ça coince, c'est que l'histoire est tout à la fois complexe et simpliste, avec une fin plutôt prévisible. Simpliste parce que l'histoire en soi n'est sans doute pas super originale (explorer les rêves a été fait et refait) mais complexe car Nolan y ajoute sa touche et qu'il a un esprit plutôt tortueux pour ne pas dire torturé. Mais plus que ça, c'est étrangement le manque de relief du film qui a fait que je ne puisse pas dire qu'il était génial, hormis techniquement parlant. Relief affectif en fait. Les personnages sont assez froids, distants entre eux même. Le seul personnage donc nous explorons vraiment la personnalité étant Cobb (alors qu'Arthur est tellement plus classieux, hum hum :p ). Bien sûr on est pris dans le feu de l'action, on se demande si ils vont réussir, si ils vont mourir, mais c'est un peu comme si la mort de l'un d'eux n'avait pas vraiment d'importance malgré leur rôle crucial dans la mission qui leur incombe. Cela ne gêne en rien le film, comprenez-moi bien, Inception est excellent, mais ce n'est pas mon préféré de Nolan.
Pierre papier ciseau! Ho 'tain, encore égalité sur papier!
Par contre, certaines scènes m'ont marquées de par leur déroulement, la manière dont elles ont été tournées, montées, réalisées. Là on touche au génie, surtout qu'elles se succédaient à un rythme endiablé (pour ceux qui ont vu le film, il s'agit du réveil de la Cobb Team: la camionnette qui tombe, le combat d'Arthur en apesanteur dans un couloir qui tourne sur lui-même et la scène de l'ascenceur avec le sandwich humain, l'explosion de la base montagneuse, les limbes). Le tout rythmé sur la musique forte et puissante de Hans Zimmer dont la corne de brume vous hantera longtemps.
2001 l'Odyssée de l'Espace avec Tonton Charles en premier plan
Techniquement parlant, Inception est à mon avis un très grand film qui mérite d'être étudié dans les écoles de cinéma, un vrai chef d'oeuvre. Mais si on le prend dans son ensemble, cela reste un très bon film, mais qui ne m'aura pas marquée plus que cela.
On sait aujourd'hui que la vie de mangaka (dessinateur de manga) est loin d'être de tout repos. On s'imagine souvent que les auteurs à succès peuvent se reposer sur leurs lauriers, hors il n'en est rien! Au Japon, c'est marche ou crève, et rare sont les mangaka qui ont fait fortune au point de ne plus rien sortir et de vivre de leurs rentes. Il faut dire aussi que les manga qui nous parviennent ne sont qu'une goutte d'eau dans la mer manga-esque au Japon, et que du coup, on s'imagine moins la concurrence hyper rude que se livrent les dessinateurs.
Et bien maintenant on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas, un peu comme avec le nucléaire, la pédophilie des prêtres et le fait que la tomate soit un fruit et pas un légume. Parce que Bakuma nous sort de notre ignorence crasse.
Alors bien sûr, le fait que ce petit manga sympa soit réalisé par les fous géniaux de Death Note (Tsugumi Oba au scénar et Takeshi Obata au dessins) a sans nul doute aidé à sa parution extra-nippone. Mais ici, plus d'anges de la mort, d'ado vigilante et de surdoués qui se baffrent de chocolat habillés en cuir style SM avec la coiffure de Mathilde.
Dans Bakuman, nous suivons deux p'tits d'jeuns d'à peine 14 berges, Moritaka Mashiro et Akito Takagi, qui décident de suivre leur rêve et de devenir mangaka, aidé par leur éditeur au regard de flétan crevé et à la bouche de poulpe style Gunnm. Mais la route est longue, difficile et semée d'embuches, alors quand se dresse sur leur chemin un petit génie encore plus jeune qu'eux, que vont-ils bien pouvoir faire pour atteindre leur but: faire publier une série entière et la voir porter à la télévision, et ce afin que l'amour de Mashiro, Miho Azuki, puisse aussi réaliser son rêve et devenir doubleuse de leur série?
Un petit manga bien sympa à lire, avec les dessins sublimes d'Obata-san, et qui dévoile les dessous de la réalisation d'un manga.
Fight Club. Tout le monde ou presque connait ce film culte qui fit l'effet d'une bombe dans nos petites vies calmes. Ce que je ne savais pas, c'est que ce film était l'adaptation du livre du même nom. Le premier roman publié de Chuck Palahniuk, ce type au nom à coucher dehors qui fut d'abord mécano avant de devenir un écrivain en vogue.
Je n'ai pas lu Fight Club. Et honnêtement, ça ne me démange pas. Mais j'ai par contre lu son recueil de nouvelles au titre évocateur: "Le Festival de la Couille". Cela dit, le titre original est loin d'être aussi olé olé: "Stranger than Fiction" (plus étrange que de la fiction). Le festival de la couille, c'est le titre de la première nouvelle, et c'est clair que dans le genre accrocheur, difficile de faire mieux.
Dans ce recueil, on trouve 23 nouvelles, des histoires touchantes, délirantes, décalées, et ce d'autant plus que ce sont des histoires vraies avec de vrais gens comme vous et moi, de vraies vies qui peuvent sembler banales et qui ont pourtant tant à raconter.
De celles qui m'ont le plus touchées, "Ma vie de chien" fut celle qui me marqua plus que les autres. L'histoire : deux personnes se baladent dans Seattle déguisées en chien et en ours et sont confrontées au regard (et aux moqueries, et aux coups) des gens - une sorte d'hymne à la différence, une volonté de faire ce que l'on veut malgré les dictats de la société, un bras d'honneur aux conventions. Mais "Démolition", "Sardines humaines", "C'est de là que vient la viande", "Bodhisattvas", et toute la troisième partie intitulée "Seul" étaient tout aussi mémorables.
"Stranger than Fiction" ressemble aussi à une thérapie pour l'auteur. Il semble se débarrasser, se libérer d'un passé difficile, lourd et très dur au travers de certaines histoires. Une sorte de mise à nu émouvante et vraiment touchante.
Un livre peut-être pas évident pour tout le monde, qui vous fait vous poser des questions sur vous, sur les autres, sur la vie, sur où on va, sur l'envie de s'accrocher à un rêve parfois, de faire quelque chose de fou. Un livre qui m'a laissé une petite lourdeur sur le cœur, une nostalgie ambiante.
Je pense que cet email pourra figurer dans votre palmarès d'histoires de clients vraiment foireuses! ;) Mais je préfère vous expliquer tout en détails afin que tout soit plus clair.
J'ai donc pris la voiture H2 à la station Cambio ce samedi 17 juillet 2010 à 09.30. Je me suis alors rendue compte que les autres conducteurs n'avaient pas jugé bon de faire le plein et m'avait laissée avec une voiture presque à sec (moins d'un quart de plein). J'ai donc repéré une pompe à essence sur mon chemin (station Esso boulevard Général Jacques) et c'est pleine de confiance que j'ai garé ma voiture face à la pompe n° 7 (je me souviens même du numéro de pompe!). Et c'est là que ça a commencé à devenir gore.
Déjà en prenant la carte à essence du petit ordinateur de bord, j'ai malencontreusement poussé sur "fin de réservation" - je ne pense pas que cela ait causé un gros problème car à la "vraie" fin de ma réservation le kilométrage semblait correct. Mais juste pour confirmation, j'ai donc bien rendu la voiture aujourd'hui à 11.18 et roulé 23km (de 031547 à 031570).
Tout se déroule à merveille (pas de carte bloquée comme cela m'est déjà arrivé), jusqu'à ce que le tuyau de la pompe diesel n°7 refuse d'aller jusqu'au réservoir de la voiture. L'employé de la pompe me conseille donc de déplacer ma voiture de l'autre côté afin de pouvoir faire le plein. Après moult manœuvres digne d'un examen de conduite pendant lesquelles un autre client prend ma place à la pompe 7, je réussi enfin à ma placer de manière à tirer le tuyau et à faire un plein de ... 10€. L'employé de la pompe arrive avec alors avec l'autre conducteur (celui qui a pris ma place à la pompe 7) car il y a eu un sérieux malentendu: il semblerait en effet que j'ai mis pour 10€ de diesel sur le compte du client derrière moi car l'employé avait annulé ma transaction pendant mes manœuvres et ouvert la pompe 7 pour le client suivant. Je vous passe sous silence les nombreux "mais nom de dieu" qui ont suivi cet épisode hautement angoissant et l'étalage de ma carte Cambio, la carte à essence, le carnet de bord et le carnet de réservation, mes clés et les clés de voiture partout sur le comptoir Esso devant le regard sardonique de l'employé Esso qui avait l'air d'avoir 16 ans...
J'ai donc dû payé les 10€ à part avec la carte à essence à Esso (pour rembourser les 10€ prélevé sur le compte de l'autre conducteur) avant de pouvoir refaire le vrai plein à la pompe 8. Vous devriez donc avoir 2 prélèvements sur la carte à essence de la voiture H2, un de 10€ et l'autre quelques minutes plus tard pour un plein complet. J'ai bien sûr le ticket des 10€ payés séparément si vous en avez besoin, et le passage à la pompe a été fait au kilomètre 031563.
Je suis désolée pour tout ce micmac, j'espère que cela ne me portera pas préjudice car tout cela partait d'une bonne intention: faire le plein pour que les autres conducteurs n'aient pas à vivre cette situation ressemblant à un film d'horreur des années 70.
N'hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question.
Bien à vous,
Stéphanie, la survivante de la prise de diesel à Esso (je crois que je préfère encore combattre Freddy Krueger que faire un plein)
Samedi dernier s'annonçait comme étant la pire journée de ce début d'été 2010. Genre, saviez-vous que Bruxelles était une zone tropicale humide et étouffante de moiteur? Faisait drôlement douf comme on dit de par chez nous.
La météo annonçant un horrifique 35°C et plus sur Bruxelles, avec temps orageux et tout le toutim, mais un petit et léger 27°C à la côte avec vent marin, il n'en fallut pas plus pour me convaincre de prendre mes jambes à mon cou et Lucy sous les bras pour courir sur mes moignons de cuisses vers le littoral belch', à savoir Knokke!
Lucy, le chien plat du balcon ucclois, écrasée par la chaleur
Haaaa Knokke! C'est toute une histoire! Ma petite Mamy y allait tous les weekend et j'ai toujours le réflexe de lever la tête et de regarder le balcon sur lequel elle se trouvait auparavant, avec son petit bob sur la tête et sa robe à fleur. Bref, après notre super escapade à Knokke en avril 2009, il était temps de faire un pèlerinage à la mer, mais en été cette fois.
Cela faisait des décennies que je n'avais pas enfoncé mes panards dans du sable chaud. Et laissez moi vous dire qu'après une heure de marche avec des Birkenstocks qui vous irritent la balle du pied (car j'ai le pied ultra fragile), marcher dans du sable brûlant avant de subir un peeling en force sur les morceaux de coquillages a rendu la chose plutôt épique.
Et Lucy me demanderez-vous? Ben Lucy est rentrée jusqu'à mi-pattes dans la mer en faisant la fine bouche avant de retourner sur le sable d'un air dédaigneux. Par contre, creuser le sable, courir sur le sable, se rouler dans le sable, ça, c'était son trip!
Aller à la mer ce samedi a donc été une idée de génie, vu que de fait, la journée fut particulièrement pénible à Bruxelles. Après avoir passé 2 heures sur la plage à savourer la brise marine, et un retour épique dans un train bondé, je retrouvais Bruxelles sous eau, l'orage ayant enfin éclaté et laissé des traces plutôt violentes de son passage.
The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford
Sun Stars: CHEF D'OEUVRE
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2007
Réalisé par Andrew Dominik
Avec Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Rockwell, Jeremy Renner, Sam Shepard, Mary-Louise Parker, Garret Dillahunt, Paul Schneider
Livre de Ron Hansen de 1983
Cette critique a mis des années à voir le jour. J'ai pourtant été voir le film dès sa sortie mais je n'avais pas trouvé les mots pour en faire une critique digne de ce nom. Je n'y arrive toujours pas d'ailleurs, mais je ne peux pas ne pas en parler, car si l'occasion se présente à vous de voir ce film ou de lire ce livre, il serait dommage que vous passiez à côté.
Lorsque j'entendis parler pour la première fois de ce film, je pensais qu'il s'agissait d'un super western avec de méga bons acteurs, une sorte d'action flick décontractant, et j'étais à 1.000 lieux de me douter que non seulement j'allais voir un véritable chef d'œuvre cinématographique, mais que mon âme elle-même en serait ébranlée.
Je tiens à signaler ici que lorsque je parle du film, je parle aussi du livre. Jamais une adaptation cinématographique n'a été aussi fidèle à un livre et aussi parfaite. Cela relève tout bonnement du génie.
Le film, tout comme le livre, débute avec une description de Jesse James qui vous plonge dans une nostalgie profonde et incompréhensible. Cette introduction est comme un magnifique livre d'images composée de vieilles photos fragiles et magiques. Une voix off masculine et profonde nous lit alors les premières lignes du livre, accompagnée par la musique de Nick Cave et Warren Ellis, douce, triste, d'une extrême mélancolie et tellement tellement belle.
Extrait de l'introduction
Dès les premiers instants, ce fut comme si une main invisible avait emprisonné mon coeur, mon souffle, mon âme et mes tripes pour ne plus les lacher. Cela vous parait sans doute éxagéré, mais ce fut bien l'effet que cela me fit. Je me sentis emplie d'une tristesse et d'une nostalgie profonde, d'une angoisse inexplicable et j'avais l'impression d'avoir perdu quelque chose de très précieux sans pourtant savoir quoi...
On pourrait croire que Pitt était ici la star du film. Pourtant il n'en est rien. La révélation fut Casey Affleck. Oui, le frère de l'autre aux yeux de veau mort qui joue aussi bien qu'une cuillère à café. Casey Affleck qui n'interprète pas mais qui EST Robert Ford, jeune garçon d'à peine 20 ans, assoiffé de célébrité, ébloui par l'aura de Jesse James, et qui pourtant sera sa némésis. Comment ne pas trembler lorsque, face à l'inévtiable, Bob Ford/Casey Affleck, la bouche tordue par la peur et la tristesse, décide de mettre fin aux jours de l'homme qu'il admirait tant? Une scène d'une tension inouie. Une des plus belles jamais vues au cinéma.
L'histoire de l'assassinat de Jesse James conte aussi la fin de l'ère des cow-boys, des bandits masqués, des attaques de trains, un peu comme dans Red Dead Redemption. Nous sommes à l'aube du XXème siècle. Jesse James a deux enfants, et j'eu un choc lorsque Ron Hansen nous conte que le fils de Jesse James décéda en 1951. Si proche de nous, et pourtant son célèbre père semble à des années lumières de notre époque high tech.
Il est rare que je conseille de voir un film avant de lire le livre qui en est l'inspiration, et pourtant c'est ce que je vous conseille pour cette fois. La bande de Jesse ayant eu plusieurs accolytes, il est plus aisé de se repérer grâce aux acteurs, et ce même si les descriptions physiques ne correspondent pas entièrement au livre. Cela vous permettra aussi de vous immerger plus profondément dans l'histoire, le livre étant, tout comme le film, très lent.
Je n'en dirai pas plus car ce film mérite bien mieux qu'une critique basique du genre "les acteurs sont trop bons et Sam Rockwell était comme d'habitude absolument incroyable" ou "les paysages étaient vraiment top, les costumes splendides et la photographie magique". Certes, tout cela est vrai, mais pour moi, ce film est bien plus. Une sorte de porte ouverte sur l'âme humaine.
Une larme peut vous échapper à la fin de ce film, sans que vous sachiez vraiment pourquoi.
Un giga méga merci à Christel, Magalie, Marc et Guy pour leur gentillesse, conseils, et surtout leur accueil, ce fut une expérience merveilleuse de faire l'Ommegang avec vous les gars.
Et un merci tout particulier à ma petite pouliche en sucre glace de m'avoir permis de réaliser ce beau rêve.
Quand vous voulez les gars, on remet ça l'année prochaine si vous avez encore besoin de moi :)
Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!