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mercredi 12 septembre 2012

Critique de film: Fright Night, cuvée 2011

Sun Stars: aucune
(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année: 2011
Réalisé par Craig Gillespie
Avec Anton Yelchin, Colin Farrell, Toni Collette, David Tennant, Imogen Poots, Christopher Mintz-Plasse


1985 a vu naître un des plus trop top film de vampires de ma génération: Fright Night (Vampire, vous avez dit vampire en français dans le texte). Je me vois encore, assise dans ma petite chambre bleue, sur mon lit à la couette rose avec mon coussin à tête de cheval en train de regarder ce terrible film. J'avais adoré.



Il y a à peine quelques semaines, la chaîne Plug RTL diffusait justement Fright Night. C'est ça qui est cool avec cette chaîne: tous les vendredi elle programme de vieux films d'horreur un peu pourri et/ou culte. J'étais joie. Haaa revoir Roddy McDowall jouer un Peter Vincent grimé pour un show télé et se retrouvant confronté à de vrais vampires! Et Chris Sarandon le Magnifique qui se transforme en Michael Jackson quand il devient vampire! Et cette musique! *gros soupir*

Du coup, prise de nostalgie, j'ai été sur Youtube histoire de trouver la musique pour la balancer sur Fessebouc. Et c'est là que ça m'a frappée en pleine tronche: il y avait eu un remake de Fright Night l'année dernière! Et avec Colin Farrell qui plus est! Dho!

Comme je peux compter sur Maguth dès qu'il est question de plan "film-nase", il m'a rapportée la chose en question le weekend dernier. Vu que je me faisais chier comme Hulk sans baston, je l'ai regardée. Et j'ai réussi à encore plus m'emmerder qu'avant le film. Incroyable.

Anton Yelchin (qui joue avec brio Chekov dans les nouveaux Star Trek et qui interprétera bientôt Odd Thomas) remplace ici William Ragsdale dans le rôle de Charley Brewster. Il fait de son mieux, y met du coeur, mais malgré tout, il en ressort un peu mollasson. Bien évidemment, le personnage de Charley est un peu mou à la base, mais j'ai eu l'impression qu'Anton Yelchin jouait un peu comme notre cher JCVD: monolitiquement.  

Et c'est qui le pigeon dans c't'histoire? 

Celui qui y met tout son coeur et qui s'en sort plutôt bien est Christopher Mintz-Plasse qui reprend le rôle d'Ed, interprété par Stephen Geoffreys en 1985. Le personnage geek et nerd à souhait d'Ed lui va comme un gant et il a l'air de s'être bien amusé pendant le film, à contrario de moi...

Toni Collette joue quant à elle la môman de Charley, rôle plutôt lambda sur lequel il n'y a pas grand chose à dire, et Imogen Poots prend la place d'Amanda Bearse en incarnant Amy, la copine de Charley, la petite blonde qui succombra au bô vampire. 

Prenez un chewing gum, Emil..ie.

Mais parlons plutôt de celui qui a osé prendre la lourde responsabilité de jouer Jerry Dandrige, le rôle phare oserai-je dire de Chris Sarandon le Valeureux: Colin Farrell. "Mais qu'est-ce qu'il est venu foutre là-dedans?" est la question que tout le monde se pose. Jerry Dandrige est un personnage ténébreux, hyper sensuel et sexuel, extrêmement attirant et très dangereux (tout l'inverse d'Edward Cullen quoi). J'avais un peu de mal à imaginer le Farrell dans ce rôle, mais après l'avoir vu en singlet avec son regard mêlant graou-chaton perdu-puma, je me suis dit que ça pouvait peut-être le faire. Malheureusement, Farrell a confondu Fright Night avec une pub pour de la litière pour chat vu qu'il passe son temps à siffler comme un félin en montrant ses dents. Ça le fait pas trop, c'est moi qui vous le dit. On a juste envie de lui balancer une boule de laine ou d'agiter une plume devant lui pour voir si il va jouer avec. C'est catastrophique. Le seul moment remarquable est lorsqu'il s'entaille le torse pour qu'Amy, devenue vampire, vienne lui suçoter le téton. Là, je dois bien le reconnaître, il dégouline de sexitude. J'ai même regardé cette scène 4 fois tant j'étais hypnotisée. Je met au défi n'importe quelle nana de mater cette scène et de ne pas avoir envie d'aller aussi lui téter le téton. 

Elle a dit qu'elle s'appelait Sheba alors...

Parmi tous ces gens, on retrouve soudainement David Tennant, ex-Doctor Who. A nouveau, cette même question: "Mais qu'est-ce qu'il est venu foutre là-dedans?". Car Jerry Dandrige n'est rien sans Peter Vincent. Le Peter Vincent de 1985 était un présentateur télé plus vraiment dans la vingtaine, ni même dans le trentaine ou la quarantaine, animant une émission dédiée au surnaturel. Le Peter Vincent de 2011 est une sorte de Criss Angel (le magicien punk-rock) chevelu devenu showman à Las Vegas et vivant dans une suite gigantissime avec une collection de bibelots et d'armes contre les monstres surnaturels. Autant David Tennant est crédible en Dr Who, autant, mis à part la scène où il se plaint de son pantalon en cuir qui lui gratte les gonades, il est plutôt pas terrible en Peter Vincent: vraiment trop caricatural, et pas dans le bon sens du terme. J'avais l'impression que le film aurait été pareil avec ou sans lui au final. Triste constat.

Si on m'avait dit un jour que je regretterais les Daleks...

Le film en lui-même est plutôt lent et morne comme les plaines du Nevada où la non-action se passe. Déjà, l'intro des personnages prend une plombe, ce qui a eu pour effet de m'assoupir dangereusement. Certes, quelques petites allusions à Twilight sont présentes pour qu'on puisse se foutre de la gueule du chef d'oeuvre de Stephenie Meyer et se dire que nous on regarde un "vrai" film de vampires, mais mis à part ça, c'est comme un flan démoulé et laissé à température ambiante trop longtemps: c'est plus très ferme et même quand ça bouge, c'est plutôt mou du blob.

La scène où Jerry danse et séduit Amy n'est pas présente dans la nouvelle version, du coup on a même pas droit à un remake de la musique "Come to me". Bouhou quoi. Puis surtout, Colin Farrell ne se transforme pas en Michael Jackson, ce qui est bien dommage. 

Chris Sarandon en pleine imitation de Michael Jackson dans Thriller

 On a bien sûr droit à la bouché béante et pleine de dents mais le coeur n'y est plus. Seul petit moment de joie: l'apparition plutôt fugace de Chris Sarandon le Flamboyant en guest star dans une scène qui dure 24 secondes. 

 Alors c'est toi qui reprend mon rôle? Nom de Zeus, quelle horreur!

Si le film tente des points d'humour, celles-ci tombent à plat comme moi quand j'avais 16 ans et que j'essayais désespérément de faire un beau plongeon à la piscine. Sans doute parce que le film, trop long et mou, a finit par avoir raison de ma patience et que vraiment, j'avais hâte que ça se finisse. Bref, un remake pas génial. Autant revoir l'original avec sa supair musique des années '80 avec ze best presque scène de fesses/morsure sensuelle du monde:



Les bonus du Blu-Ray, pour rester dans la molle-attitude du film, sont sans intérêt aucun. Des bloopers nases, des sois-disant conseils pour faire un bon film de vampire (ha ha, nan mais faut voir la poutre qu'on a dans l'oeil aussi, hein!), bref, regarder ça ou une pub pour une poudre à lessiver, c'est pareil.

 

En bonus, la supair musique de Brad Fiedel!

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