On sait aujourd'hui que la vie de mangaka (dessinateur de manga) est loin d'être de tout repos. On s'imagine souvent que les auteurs à succès peuvent se reposer sur leurs lauriers, hors il n'en est rien! Au Japon, c'est marche ou crève, et rare sont les mangaka qui ont fait fortune au point de ne plus rien sortir et de vivre de leurs rentes. Il faut dire aussi que les manga qui nous parviennent ne sont qu'une goutte d'eau dans la mer manga-esque au Japon, et que du coup, on s'imagine moins la concurrence hyper rude que se livrent les dessinateurs.
Et bien maintenant on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas, un peu comme avec le nucléaire, la pédophilie des prêtres et le fait que la tomate soit un fruit et pas un légume. Parce que Bakuma nous sort de notre ignorence crasse.
Alors bien sûr, le fait que ce petit manga sympa soit réalisé par les fous géniaux de Death Note (Tsugumi Oba au scénar et Takeshi Obata au dessins) a sans nul doute aidé à sa parution extra-nippone. Mais ici, plus d'anges de la mort, d'ado vigilante et de surdoués qui se baffrent de chocolat habillés en cuir style SM avec la coiffure de Mathilde.
Dans Bakuman, nous suivons deux p'tits d'jeuns d'à peine 14 berges, Moritaka Mashiro et Akito Takagi, qui décident de suivre leur rêve et de devenir mangaka, aidé par leur éditeur au regard de flétan crevé et à la bouche de poulpe style Gunnm. Mais la route est longue, difficile et semée d'embuches, alors quand se dresse sur leur chemin un petit génie encore plus jeune qu'eux, que vont-ils bien pouvoir faire pour atteindre leur but: faire publier une série entière et la voir porter à la télévision, et ce afin que l'amour de Mashiro, Miho Azuki, puisse aussi réaliser son rêve et devenir doubleuse de leur série?
Un petit manga bien sympa à lire, avec les dessins sublimes d'Obata-san, et qui dévoile les dessous de la réalisation d'un manga.
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