(Aucune = daube finie / * = mauvais / ** = pas mal / *** = plutôt bon / **** = très bon / ***** = excellent, à ne pas rater!)
Année : 2008
Réalisé par Clint Eastwood
Avec Angelina Jolie, John Malkovich, Jeffrey Donovan, Michel Kelly
Il parait que Changeling a été annoncé comme un Eastwood mineur. Bien qu'aimant en général beaucoup ce qu'il fait, je qualifierai plutôt ce film de Eastwood minable! Ne vous fiez pas aux nominations aux Oscars pour juger un film: parfois c'est vraiment du foutage de gueule.
Changeling relate l'histoire (vraie au demeurant) de Christine Collins (Jolie) qui toute sa vie durant ne cessa de rechercher son fils disparu, Walter. Nous sommes en 1928 lorsque, laissant son fils seul à la maison, Christine Collins se rend à son travail. Elle ne le reverra plus jamais (son fils hein, pas son travail). A peu près deux mois plus tard, la police de Los Angeles lui fourrera dans les bras un jeune garçon, la forçant à le reconnaitre comme son fils disparu. S'en suivra alors une bataille médiatique et un procès retentissant contre la police de LA, rongée jusqu'à l'os par la corruption, avec en parallèle une atroce histoire de meurtres crapuleux d'enfants.
Changeling relate l'histoire (vraie au demeurant) de Christine Collins (Jolie) qui toute sa vie durant ne cessa de rechercher son fils disparu, Walter. Nous sommes en 1928 lorsque, laissant son fils seul à la maison, Christine Collins se rend à son travail. Elle ne le reverra plus jamais (son fils hein, pas son travail). A peu près deux mois plus tard, la police de Los Angeles lui fourrera dans les bras un jeune garçon, la forçant à le reconnaitre comme son fils disparu. S'en suivra alors une bataille médiatique et un procès retentissant contre la police de LA, rongée jusqu'à l'os par la corruption, avec en parallèle une atroce histoire de meurtres crapuleux d'enfants.
C'est pas mon fils - si c'est ton fils - non c'est pas mon fils - si c'est ton fils - Non! - Si! - Non! - Si!
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment Jolie peut figurer dans la liste des nominées pour meilleur actrice. C'est vraiment, mais alors vraiment, du grand n'importe quoi. Trouvant pourtant Angelina Jolie assez sympathique humainement parlant, je dois avouer avoir été particulièrement horrifiée de la voir jouer comme une patate. Pas une seule fois ne l'ai-je trouvée crédible dans ce film. Son personnage est tout en retenue, mais doit en même temps exsuder le désespoir et le chagrin. Malheureusement, une bonne actrice ne compte pas, il me semble, uniquement sur ses grands yeux de biche humides pour faire trembler le spectateur. Il m'a semblé à certains moment assister à une très mauvaise pièce de théâtre tant sa prestation était exagérée par instant, et son texte déclamé comme une récitation. En même temps, que pouvais-je attendre d'autre de quelqu'un qui n'a jamais vraiment brillé au cinéma si ce n'est par ses frasques ou sa plastique de rêve? Jolie me paraissant par d'ailleurs d'une maigreur à faire peur dans Changeling…
La vraie Christine Collins - moins glam que Jolie mais ça vend moins bien alors bon
Ce n'est pas faute d'avoir essayer de donner un certain cachet au film pourtant: la photo et l'éclairage sont assez froid, le tout très souvent dans des tons gris et bleu très clair, sans doute pour accentuer l'atmosphère de désespoir dans lequel est plongé le personnage principal. Certains seconds rôles sont de même nettement plus marquants, je pense notamment à Michael Kelly, interprétant le "bon flic". Ne parlons pas de John Malkovich, qui non seulement tient un rôle microscopique dans le film, mais qui de plus se borne à jouer du Malkovich classique sans plus de détermination.
Michael Kelly, le "bon flic" qui rend le film moins chiant
Quant aux dialogues, on peut dire que ceux-ci n'ont pas demandé un effort de réalisation titanesque. S'il fallait compter le nombre de fois où Jolie dit "my son", nous approcherions du nombre maximal de décimales connues de Pi. Jolie se borne, durant tout le film, à hurler à qui veut bien l'entendre que "this is not my son" et "I want my son back" et à inonder son visage et ses lèvres de 3m² de larmes gluantes. On finit presque par comprendre que le flic l'enferme dans un asile : écouter ça à longueur de journée, ça doit être pas mal gonflant.
"T'es pas mon fils, je le sais, je le crie 368 fois par jours!"
La première heure du film couvre donc la partie recherche du fiston et récupération d'un gamin inconnu par Christine Collins. Une heure de chialeries et de "I want my son back", vous l'avez compris. S'en suit ensuite un intermède durant lequel Christine sera enfermée dans un asile de loufdingues pour avoir casser les burnes au flic corrompu. Scène plutôt intéressante : celle de l'interrogatoire par le médecin (corrompu lui aussi bien sûr) qui réussira à détourner et à retourner contre elle toutes les réponses de Christine. On se rend compte tout de même, vu que c'est malheureusement une histoire vraie, que la police avait à cette époque (1930) la main mise et le contrôle quasi total sur LA, et qu'être policier permettait de se placer au-dessus de la Justice avec un grand "J" s'il vous plait.
Malkovich jouant Malkovich et Jolie jouant une patate...
La seconde partie du film suit en parallèle le combat de Christine pour sortir de l'asile, aidée en cela par le révérant Briegleb dont les émissions radio dénonçaient la corruption de la police et de l'administration de la ville, ainsi qu'une enquête particulièrement difficile sur des meurtres en série commis sur des enfants, dont l'un d'eux aurait pu être Walter Collins. Autant la partie consacrée uniquement au kidnapping fut particulièrement ennuyeuse et pénible à regarder, autant la partie policière pure et dure fut assez palpitante (malgré la prestation un peu bancale de Eddie Alderson en jeune gamin tueur malgré lui), réussissant même à ajouter un brin de tension à ce film morne et triste comme un jour sans bouffe grasse.
La troisième et dernière partie focalise elle sur deux procès. Tout d'abord celui de l'agent de police, J. Jones (l'assez bon J. Donovan), chargé de la disparition de Walter Collins qui fut assigné en justice pour avoir incarcérer Christine sur base de son propre jugement, et pour avoir bâclé l'affaire et tourné toute l'administration de la ville en ridicule. Le second procès est lui consacré à Gordon Northcott (Jason Butler Harner) pour l'assassinat de 20 jeunes garçons. L'histoire n'a malheureusement jamais pu définir si Walter faisait ou non partie des pauvres gosses massacrés ou pas. Cette dernière section du film oscille entre ennui et légère distraction, Jolie nous réveillant de temps en temps avec un "my son" un peu plus prononcé que d'habitude.
La troisième et dernière partie focalise elle sur deux procès. Tout d'abord celui de l'agent de police, J. Jones (l'assez bon J. Donovan), chargé de la disparition de Walter Collins qui fut assigné en justice pour avoir incarcérer Christine sur base de son propre jugement, et pour avoir bâclé l'affaire et tourné toute l'administration de la ville en ridicule. Le second procès est lui consacré à Gordon Northcott (Jason Butler Harner) pour l'assassinat de 20 jeunes garçons. L'histoire n'a malheureusement jamais pu définir si Walter faisait ou non partie des pauvres gosses massacrés ou pas. Cette dernière section du film oscille entre ennui et légère distraction, Jolie nous réveillant de temps en temps avec un "my son" un peu plus prononcé que d'habitude.
Pendant la séance au tribunal, les protagonistes qui ne plaident pas se taisent, du coup on a +/- 10 min de paix sans "I want my son", un vrai miracle
Changeling est pour moi un film raté qui a pâti d'un mauvais casting (surtout Jolie faut bien le dire) et d'un rythme complètement inégal, mais qui a par contre bénéficié d'une couverture médiatique mondiale grâce à la présence de "Brangelina". Comme quoi, avec quelques grands noms et une nomination aux plus prestigieux prix du cinéma, on peut nous faire avaler n'importe quoi, même une bouse…
4 commentaires:
"...ce film morne et triste comme un jour sans bouffe grasse"
Ah que j'aime ce genre de phrase...
:)
je suis en total désaccord avec votre commentaire. ce film est une histoire vrai, ce qui rend l'histoire encore plus poignante. je trouve qu'angelina jolie a su me donner de l'émotion dans son jeu et cette femme, christine collins est une source de courage et de détermination !
Bonjour cher (chère?) anonyme,
Je suis heureuse que, contrairement à moi, vous ayez aimer le film. Je tiens cependant à signaler que je n'ai pas dénigré l'histoire (je mentionne d'ailleurs que c'est une histoire vraie et donne même une photo de la vraie Collins) comme cela a l'air de vous chiffonner, mais bien le jeu des acteurs et le film lui-même.
Maintenant à chacun ses goûts, il y a sûrement un film que vous avez détesté et que j'ai sûrement adoré ;)
A bientôt peut-être!
Bah !
C'est un bon film quand même malgré (je dois l'avouer) la petite présence de grande dame Jolie.
Remarque importante : vous dite que la vrai Collins sur la photo est moins glam que miss jolie !!!! D'accord mais pour l'époque, quel chic, regarder bien la photo,la féminité déborde d'elle.
Ceci pour dire qu'il ne faut pas forcément être belle pour être "glam".
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