Libellés

vendredi 15 juin 2012

Open Space - Joshua Ferris

Je me rend compte que, malgré que j'avale près de deux livres par semaine, je fais très peu d'articles sur mes lectures, ce qui est très bête de ma part. Je vais donc tenter d'être un peu plus régulière (histoire d'alimenter un peu ce blog ayant dépassé la date de péremption) et surtout moins paresseuse :p Tenter j'ai dis hein.

"Open Space", je l'ai trouvé lors de nos balades dominicales et digestives au Petit Filigrane. Le titre tout comme la couverture avaient attiré mon oeil. Un livre traitant de la vie de bureau! Enfin! Croyant n'avoir jamais rien lu de la main de Joshua Ferris (j'avais tort sur ce point mais j'y reviendrai plus tard), c'est avec empressement que je me suis emparée de son bouquin.


"Open Space" (qui signifie "bureau paysager") est raconté par une sorte de voix off, un narrateur non identifié qui relate les faits tout en faisant partie des personnages concernés. Le cadre est ici une agence de pub américiane en plein déclin. C'est la crise, et la douce vie telle que l'on connue les employés de la firme fout le camp dans les cartons qu'emportent avec eux les malheureuses victimes du licenciement. Sans parler des rumeurs sur le cancer probable de la directrice. Mais il faut continuer à travailler, à vivre dans cet open space. Alors on continuer à raconter des ragôts lors des pauses cafés, à médire sur les collègues, à être très concentré lors des réunions pour pouvoir glander après, à espioner machin qui a l'air de se disputer avec sa femme dans leur voiture pour pouvoir courir mettre le reste de l'équipe au courant. La vie de bureau quoi.

J'ai trouvé "Open Space" totalement jouissif et vraiment drôle, très cynique et sarcastique, et je me suis retrouvée dans cet environnement bureaucratique hypocrite. Les ragôts, les phases de glande, les moqueries entre collègues et ce même si le sujet est tout sauf comique, la crainte, à un moment, de la crise et de qui va se faire virer (car oui, on a aussi connu ça) et ce soulagement mêlé de pitié et de joie quand on se rend compte qu'on a pas perdu son job (alors qu'on arrête pas de se dire qu'il faudrait démissioner pour "vivre!" autre chose) mais que des personnes qu'on connaissait (de loin) ont été éjectées.

Le livre peut se divisier aussi en trois parties: la première relate l'ambiance de bureau avec tous ses travers, et c'est, bien évidemment, ma partie préférée. La seconde parle du cancer de la directrice - nettement moins drôle, cela va sans dire. La dernière prend un ton plus dramatique, à moins que ce ne soit la partie centrale, plus grave, qui déteint sur la perception que l'on a de la suite de l'histoire.

Chose étonnante, Maguth a trouvé ce livre tout sauf drôle et cynique. Anxiogène est le mot qui, d'après lui, le définissait le mieux. Est-ce parce qu'il ne travaille pas dans un bureau? Ou est-ce parce que j'ai un humour vraiment pourri?


Ce qui est assez comique, c'est que javais déjà lu un roman de Joshua Ferris il n'y a pas si longtemps que ça: "Le Pied Méchanique". Et j'avais détesté. Heureusement que je ne m'en souvenais pas sinon je n'aurais sans doute pas acheté "Open Space" et donc raté une bonne tranche de rire. Mais sarcastique le rire. Très sarcastique.

1 commentaire:

Mitra a dit…

cool! suis tres preneuse des critiques de livres (et je jeux en fait aussi...)

Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...