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vendredi 3 août 2012

Blood will be spilled. Lives will be lost. Men will be ruined.

Quand Maguth et moi avons des désaccords qui virent en crise politique dûe au fait qu'il a utilisé l'éponge pour la vaisselle pour nettoyer le plan de travail (nous avons deux éponges et deux essuis: un pour la vaisselle, un autre pour le plan de travail, et non, on n'utilise pas l'un à la place de l'autre!) et que s'en suit un embargo de paroles, le lendemain, une fois qu'il s'est rendu compte que j'avais raison et que je dominais le monde, il ne m'offre pas des fleurs (parce que c'est périssable) ou de la bouffe (ça c'est quand je suis de mauvais poil), mais des Blu-Ray qui ont de fortes chances d'atténuer ma folie tyranique. C'est ainsi que "Hell on Wheels" a atteri entre mes doigts dodus.


Hell on Wheels est une série de la géniallissime chaîne AMC qui, après nous avoir fait redécouvrir les années '60 avec le flamboyant Don Draper des Mad Men, nous fait maintenant trembler avec The Killing (voir ce billet) - on passera sous silence l'abominable Walking Dead que je considère comme une trahison par rapport à l'oeuvre originale. Bref, une digne concurrente de la superpuissante HBO qui m'a plutôt déçue ces derniers temps (Games of Trone, Treme, Boardwalk Empire, séries encensées par la critique mais qui m'ont laissée de glace, si pas carrément emmerdée, ou encore True Blood avec son atroce cross-over de vampire-meet-fairy). Mais surtout, Hell on Wheels se passe en 1865, aux Etats Unis. Faites l'addition des deux et vous obtenez: Western! Le mot magique pour faire briller des étoiles dans mes nyeux de myope. Après Red Dead Redemption, Deadwood ou encore le magnifique The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford, j'étais en manque!

Hell on Wheels, c'est une ville, ou plutôt une ville-campement. Mais pas n'importe laquelle: une ville nomade, qui se déplace en fonction de l'avancée de la première voie ferrée transcontinentale des States. Une ville de tentes, de boue, d'anciens escalves, d'immigrés de tous horizons, de putes, de soldats. C'est au milieu de tout ce foutoir que débarque Cullen Bohannan (Anson Mount), ancien soldat confédéré (grey back comme ils disent) en quête de vengeance suite au meurtre crapuleux de sa famille par des soldats de l'Union. La trace de l'un de ces soldats l'ayant mené jusqu'à Hell on Wheels, il se mêlera à cette soupe humaine afin de le débusquer.


On comprend vite que l'histoire d'Hell on Wheels sera plus qu'une simple soif de vengeance d'un vigilente à chapeau de cowboy. Les relations tendues entre les anciens esclaves noirs affranchis et les blancs. Le rêve américain qui a poussé des immigrés à venir se perdre au mileu de plaines désertes en espérant devenir riche. La corruption qui fait avancer le chemin de fer tout en le menaçant, corruption présente du bas de l'echelle au plus haut niveau. Le bordel qui côtoie l'église dans laquelle le pasteur tente en vain de sauver les âmes perdues de ce campement boueux. La toute-puissance de l'armée américaine qui chasse les indiens natifs de leurs terres sans aucun respect. Tout cela se mélange et s'entre-croise pour former une histoire plutôt riche et intéressante sur fond de rail et de wagon.

La Benetton Team de l'époque, manque juste un blanchisseur chinois avec une longue tresse...

Point de vue casting, il n'y avait que Colm Meaney que je connaissais. Il jouait le rôle de Chief O'Brian dans la série Star Trek DSN et Next Generation. Il incarne ici le rôle de Thomas "Doc" Durant, l'homme sans scrupules qui finança l'avancée du rail (personnage ayant réellement existé) par tous les moyens.

Comment je suis trop sex depuis que j'ai tombé le pyjama de trekkies

Anson Mount, qui incarne Cullen Bohannan, est une sorte de Viggo Mortensen encore plus saxay malgré la crasse qui recouvre son visage et ses cheveux. Et quel regard! Bien évidemment, les costumes aident beaucoup à rendre classieux un pauv' mec dégueu. Surtout que j'adore la mode de l'époque, quelle soit masculine ou féminine.

Graou!

Mais la vraie révélation fut Christopher Heyerdahl dans son rôle du Suédois (the Swede) - alors que son personnage est norvégien. Chacune de ses apparitions est un chef d'oeuvre. Il mériterait un spin-off à lui tout seul.


Le Néo du Matrix Western

Common, ancien rappeur, joue avec assurance le rôle d'Elam Ferguson, ancien esclave ambitieux qui ne veut plus se faire marcher sur les pieds. Tom Noonan brille en révérend cherchant à sauver ses pauvres âmes perdues avant de perdre lui-même la raison (choose hate!), et nous retrouvons bien évidemment Wes Studi, l'acteur Native American incontournable, en tant que Chief Many Horses.

The circus is in town! Venez voir la dame aux seins géants!

T'as pété? 
Oui, désolé, c'est sorti tout seul... 

Hey how are you! (@President Baxter Harris)

Côté féminin, Dominique McElligott incarne la veuve (et géomètre!) Lily Bell, "the fair-haired maiden of the West", avec grâce et endurance, perdue au milieu de ce monde masculin et violent. Mais c'est surtout Robin McLeavy qui incarne la prostituée Eva, ancienne captive des indiens qui lui ont offert un tatouage classieux sur le menton, qui nous a beaucoup plue. Son tatouage est par ailleurs le même que celui d'Olive Oatman ayant réellement existée et dont Eva est fortement inspirée.

CAT FIGHT!

Hell on Wheels aurait pu être excellent. Malheureusement, soit le monteur est manchot et borgne, soit la qualité de l'image absolument bluffante n'arrive pas à boucher les lacunes scénaristiques. Les scènes jour-nuit se succèdent sans logique: un gars se fait choper à la nuit tombée, mais ce n'est que le lendemain matin qu'il est trainé dans le saloon pour se faire pendre, sans avoir subit de passage à tabac. On imagine mal la bande de rustres faire plusieurs fois le tour de la ville en trainant ce pauv' mec en attendant l'aube, tout ça en chantant "Dixie's land". Je ne vais pas spoiler les épisodes ici mais ce n'est pas le seul exemple.

On a aussi l'impression d'être parfois entraîné dans une direction pour revenir au point de départ avant de repartir en arrière. Comme si, lors de l'élaboration du scénario, une idée géniale avait été trouvée qu'il fallait absolument intégrer à la série mais qui, en un sens, risquait aussi de trop changer le fil de l'histoire. Du coup, l'idée était retenue, réalisée mais la finalité de l'épisode en prenait un coup, comme un soufflé au fromage qui dégonfle en une fois en faisant "pffrout". Ou alors les épisodes sont juste trop courts.

L'un dans l'autre, Hell on Wheels est une bonne série qui remplit bien sa fonction de divertissement et de dépaysement, rythmée qui plus est par une B.O. à damner un nichon. Elle donne une bonne idée aussi de ce que devait être la vie à cette époque: difficile, dure, sale, violente. La saison deux ne débutera que sous peu aux Etats Unis, et je suis curieuse de voir ce qui adviendra de Bohannan, Eva, du révérand Cole et de son protégé indien mais aussi et surtout du Swede.


Un petit jeu maintenant - reconnaissez-vous cet acteur de Hell on Wheels?


4 commentaires:

Miss Sunalee a dit…

Je suis très impatiente que la saison 2 commence !
Voici l'article que mon amoureux avait écrit à l'époque: http://popupmonster.wordpress.com/2012/01/18/long-hard-road-out-of-hell/

Sun Jae a dit…

Coucou Miss Sunalee! Bienvenue ici ^-^Pour info, au cas où, la BO de Hell on Wheels sera dispo demain (le 7 août) sur itunes ;) J'ai déjà passé commande!

Miss Sunalee a dit…

héhé, bonne nouvelle ça !
merci pour l'info !

Anonyme a dit…

J'ai trouvé: le Capitaine Stottlemeyer dans Monk, alias Ted Levine ! J'ai gagné quoi ????

Bienvenue ici ! Welcome !

Un joyeux bordel et un véritable mic-mac de ce que j'aime (ou pas), avec photo, jeux débiles, sondages navrants, bref, ma vie quoi ;) N'hésitez pas à laisser un p'tit mot!
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