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lundi 6 août 2012

Batman - Année Un

Vu que notre dernière virée au ciné a tourné en cauchemar autoroutier, nous n'avons pas été voir le dernier Batman de Nolan, et n'irons sans doute pas au vu des mauvaises critiques qui fleurissent partout. On attendra bien sagement le Blu-Ray et je suis sûre que ça donnera très bien sur le projo.

Par contre, Maguth s'est procuré la nouvelle édition de "Batman - Année Un", paru pour la première fois fin des années '80, avec le film datant lui de 2011 inclu en bonus! Et je ne pense pas qu'on ait perdu au change.


Batman Année Un retrace en fait le parcours qui mena Bruce Wayne à devenir Batman, mais aussi, et surtout, l'histoire de Gordon.

Frank Miller signe ici le scénario, mais pas le dessin, qui fut réalisé par David Mazzucchelli, et la coloration à Richmond Lewis (qui est la femme de D. Mazzucchelli cela dit en passant). Un dessin "à l'ancienne", aux couleurs plutôt neutres qui change des comics récents ultra colorés et aux héros hyper bodybuildés.


L'intérêt de Batman Year One est qu'il est foncièrement humain. On découvre ici un jeune Bruce Wayne de retour d'un long séjour à l'étranger et désirant débarasser Gotham City de tout le vice qui y sévi. Mais il ne sait pas encore comment s'y prendre, se trompe, manque de mourir mais aussi de tuer, ce qu'il veut éviter à tout prix. Il est imparfait, clairement pas au point. Il est plus humain que superhéros. Plus que dans tout autre version de Batman.



Et puis il y a Gordon. Si il y a un héros dans Batman Year One, il s'agit de Gordon, que l'on découvre ici sous un tout autre angle. Un Gordon très loin d'être le pauv' flic démuni et un peu largué sans son super pote. Un homme foncièrement honnête, juste et droit que Gotham tentera de pourir par tous les moyens, mais qui a aussi ses défauts et qui sait se battre, et plutôt  bien. Un personnage beaucoup plus riche et plus profond que celui dépeint en général.

Le personnage de Catwoman est déjà là lui aussi. Une Selina Kyle anciennement prostituée-dominatrice, plutôt masculine, basé comme un porte-avion, à la coupe plus garçone que ça tu meurs et à tendance lesbienne plutôt prononcée. Pas Michelle Pfeiffer quoi.

Batman Année Un est vrai petit plaisir, car il nous offre un regard neuf et autre sur les débuts de Batman, un regard intensément humain et sensible, avec une certaine fragilité derrière toute cette force et cette détermination. On y retrouve la patte de Miller qui aime tant les héros forts, sans peur et avec peu de morale, mais si sensible (Marv, Hartigan).

Il en va de même pour le dessin animé réalisé l'année passée. Si le graphisme est certes plus moderne, l'histoire a été très scrupuleusement respectée et l'animation très bien réalisée.


La réédition de Batman Année Un contient donc cet excellent film, mais aussi des exemples de planches en devenir avec le script de Miller et les annotations de Mazzuchelli, et des explications sur le comment du pourquoi. Pourquoi, par exemple, Batman doit être vu comme un superhéros et non pas comme un vengeur masqué (voir mon billet sur le sujet où justement je me demandais ce qu'était Batman). Certes, Batman veut sa revanche sur celui qui a commandité le meutre de ses parents, mais c'est aussi et surtout parce qu'il ne veut plus qu'un enfant subisse ce qu'il a subit qu'il veut nettoyer Gotham City de sa fange.

Un bien bel album pour un superhéros mythique mais aussi sur celui qui est trop souvent en second rang: Gordon.

Au fait, Monsieur Miller, la prochaine fois, j'aimerais bien un album sur Alfred aussi, parce qu'après tout, c'est lui le vrai héros...

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